Pôle Espaces maritimes, sociétés littorales, interfaces portuaires

Le Pôle « Espaces maritimes, sociétés littorales, interfaces portuaires » de la MRSH de Caen associe historiens, géographes, économistes, juristes, linguistes, archéologues, ethnologues et sociologues, qui étudient le monde maritime sous l’angle de l’inter- et de la pluridisciplinarité. Si l’espace Manche constitue un domaine de recherche privilégié, le Pôle s’intéresse également à des espaces maritimes plus lointains, tels l’Atlantique et la Caraïbe. Bien ancré en Normandie, le Pôle Espaces Maritimes (PEMAR) n’en est pas moins largement ouvert à d’autres cultures. Sa mission principale est de faire connaître les recherches normandes en SHS, dans le domaine maritime en favorisant les rencontres entre universitaires et professionnels de la mer.

Pour plus de renseignements et suivre les actualités du pôle, rendez-vous sur le carnet hypothèse du pôle : https://pemar.hypotheses.org/

Le Pôle propose à la communauté scientifique, aux étudiants et aux passionnés du monde maritime différentes modalités d’échanges et de travail dont :

  • des projets de recherche et de valorisation permettant de nourrir la réflexion sur les enjeux majeurs des espaces étudiés : exploitation de la ressource marine, gestion des littoraux, concurrence des acteurs impliqués, géostratégie des bassins maritimes
  • des journées d’étudestables rondes et colloques favorisant les rencontres et les échanges
  • des informations en ligne : articles scientifiques, portails d’atlas maritimes et de dictionnaires de marine
  • l’accès à un fond Marine, conservé au Centre de documentation de la MRSH, composé d’ouvrages divers sur le monde maritime et de dictionnaires de marine anciens et modernes
  • des travaux d’expertise : iconographie navale (graffiti), toponymie maritime
Frédérique TURBOUTIngénieure de recherche

MRSH – UNICAEN

frederique.loew-turbout@unicaen.fr

02 31 56 57 97

Éric SAUNIERMaître de conférences (Histémé)

Université du Havre

eric.saunier@univ-lehavre.fr

Thomas VAISSETMaître de conférences (Idées)

Université du Havre

thomas.vaisset@univ-lehavre.fr

  • Pôle Rural et Pôle Document numérique MRSH de Caen
  • Office Universitaire d’Études Normandes (OUEN) MRSH de Caen
  • Université du Havre (CIRTAI – CNRS UMR IDEES 6266)
  • Groupe d’Intérêt Scientifique (GIS) Histoire et Sciences de la mer
  • Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire (CReAAH UMR 6566, CNRS, Universités de Rennes 1 et 2, Université de Nantes, Ministère de la Culture, Inrap)
  • Musée maritime de l’île Tatihou
  • Archives du Bailliage de Guernesey (British Isles)
  • CERTIC-DSI Université de Caen Normandie
  • Association de Recherche et d’Étude de la Caraïbe (AREC, Martinique)

Membres du pôle

Doctorants

A voir, à écouter

Séminaires et conférences du Pôle Espaces Maritimes sur la chaîne la forge numérique sur canal U

Axes de recherche

Coordination : Frédérique Turbout, Thomas Vaisset, Pascal Buléon

Espaces maritimes

Les espaces maritimes ne se limitent pas à une simple étendue d’eau salée, ils sont le résultat de la combinaison parfois complexe d’éléments naturels propres au milieu océanique et de sociétés littorales qui se sont appropriées au fil du temps ces espaces. Mieux comprendre leur fonctionnement, les relations entre acteurs, la concurrence des usages, le jeu complexe des matrices économique, historique, sociale et culturelle peut permettre de mieux gérer ces espaces maritimes à forts enjeux environnementaux, économiques et géopolitiques. Historiens, géographes, sociologues, économistes du Pôle s’associent pour porter au regard du plus grand nombre les spécificités de ces espaces. Cette approche s’appuie en particulier sur l’étude de deux espaces maritimes transfrontaliers, l’espace Manche et l’espace Caraïbe.

Le littoral : ressource et exploitation, population

Le littoral est un espace ouvert dont les limites sont variables. La laisse de mer est l’un de ses éléments fondamentaux ; il est, de tout temps, un espace de chasse et de cueillette. Il est celui des pêcheries, du ramassage du varech, voire des engrais marins et des salines. Il est l’espace où viennent s’échouer les navires sur des étendues qui ne sont pas toutes des ports. Le développement de la balnéothérapie au 19e siècle conduit à celui du tourisme balnéaire alors que l’aquaculture y connaît ses premiers balbutiements. Ses dunes sont des lieux de pacquage ou de camping alors que le trait de côte est en évolution constante sous les coups de la mer et des modifications climatiques. Le littoral est un espace de vie où des populations se sont installées, ont lutté contre la mer y développant des pratiques qui lui sont propres alors que les résidences secondaires fleurissent dans un milieu où les êtres vivants, plantes ou animaux, connaissent leur propre histoire.

Espaces insulaires

D’une île État au petit îlot rocheux perdu en mer, les espaces insulaires présentent des caractéristiques historiques, géographiques, sociales, juridiques et politiques qui leur sont propres. Cet axe se propose d’aborder les îles dans leur diversité en s’attachant à privilégier les espaces insulaires de la Caraïbe et de la Manche. À ce titre, les îles Anglo-normandes, anciennes parcelles du duché de Normandie aujourd’hui dépendances de la Couronne d’Angleterre, sont particulièrement riches d’enseignements historiques et juridiques, mais aussi culturels et linguistiques. Leur statut constitutionnel actuel est directement lié à leur histoire tout comme leur corpus juridique, héritage de la coutume de Normandie qui s’est constituée au milieu 11e siècle. Enfin, sur le plan linguistique, les îles Anglo-Normandes possèdent leurs propres langues, le jersiais et le guernesiais, très proches du patois normand, suscitant ainsi l’intérêt des linguistes.

Villes et sociétés portuaires

Dans la perspective d’une historiographie faisant de la ville son objet d’étude plus qu’un décor, cet axe s’intéresse aux villes portuaires pour ce qu’elles ont d’original, en tant que villes sur des littoraux qui ne sont pas seulement urbains, et en tant que ports dans le concert des villes. Leurs spécificités sociales, aussi bien sous l’angle du travail et de ses conflits que sous celui des solidarités et des sociabilités, visibles et secrètes, sont au cœur du propos, attentif aussi à des approches plus spatiales et politiques (trame des villes-ports, gouvernement et police). Ce propos, nous souhaitons en discuter aux deux échelles auxquelles travaillent aujourd’hui les chercheurs intéressés par l’étude des sociétés littorales et portuaires : celle, d’une part, de lieux intégrés dans de vastes espaces de circulation globaux (Atlantique, Méditerranée…) vecteurs de déplacements d’hommes, de marchandises et d’idées transformant ces espaces et celle, d’autre part, de lieux où les contingences locales occupent une place de choix dans leur  caractérisation.

Projets

  • Les atlas numériques des espaces Manche et Caraïbe : Atlas Transmanche et Atlas Caraïbe (AREC-MRSH-CERTIC) en collaboration avec le Pôle Document Numérique de la MRSH Caen
  • Les Méditerranées dans le monde et les grands passages (en collaboration avec le MUCEM – Marseille)

Le navire et ses hommes : construction, armement et équipage

Coordination : Eric Saunier, Stéphane Valognes, Michel Daeffler

La navigation a toujours joué un rôle important en Normandie grâce aux marins et aux constructeurs normands, comme l’attestent l’iconographie navale exceptionnelle de la Tapisserie de Bayeux ou les documents comptables du Clos des galées de Rouen au 14e siècle. Concernant la période moderne (du 16e au 18e siècle), la diversité des sources documentaires et iconographiques est telle qu’il est possible d’effectuer une étude approfondie de l’architecture des navires de pêche et de commerce. La comparaison avec l’archéologie permet aussi d’orienter la recherche vers d’autres marines – en particulier anglaise et hollandaise – fréquentant les ports de la Manche. Grâce à l’étude des activités des hommes qui se consacrent à la construction navale, l’armement ou l’affrètement, nous pouvons ainsi mieux connaître les personnels impliqués dans ces activités ainsi que les liens qui les unissent. Étudier les navires, leur construction, leur armement et leur équipage ne relève pas seulement de l’histoire des techniques mais aussi de l’histoire sociale.

La langue des marins et les dictionnaires de marine, la toponymie littorale et maritime

Coordination : Élisabeth Ridel

Parce que la langue des marins est une langue bien vivante, parce qu’elle a sa propre histoire et parce que qu’elle s’inscrit dans l’Histoire, le Pôle maritime a décidé de lui consacrer tout un axe. Il s’agit d’étudier, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, les mots qui font toute la spécificité de la langue des marins et qui contribuent à en faire la plus riche des langues de spécialité. Conscients de cette richesse lexicale, des hydrographes, des mathématiciens, des officiers de marine se sont faits lexicographes, pour inventer progressivement le dictionnaire des termes de marine. Au sein de cet axe dédié aux « mots de la mer », les glossaires et les dictionnaires de marine font l’objet d’un programme spécifique. En complément à l’analyse des vocabulaires maritimes et des dictionnaires de marine sera également exploitée la toponymie insulaire et littorale qui reflète souvent les usages séculaires de navigateurs ou de pêcheurs.

Projets
Travaux en cours

Coordination : Christophe Maneuvrier , Eric Saunier, Thomas Vaisset

Dès la fin du Moyen Âge, les Français, et particulièrement les Normands, ont été des précurseurs dans le domaine des explorations et des voyages lointains, partant notamment à la découverte des côtes de l’Afrique subsaharienne et des îles atlantiques. Au début du 16e siècle, dans le sillage des Ibériques, des navires sont armés pour l’Inde, le Brésil, Terre-Neuve et même Sumatra, à la recherche de nouvelles richesses (épices, bois du Brésil, ivoire, tabac, etc.). Au 17e siècle, diverses tentatives sont effectuées afin de prendre part au commerce lucratif des épices produites aux Indes orientales. Parallèlement au développement des grandes compagnies commerciales, des expéditions sont lancées dans toutes les directions pour découvrir de nouvelles routes et de nouveaux territoires à exploiter. Cet élan se poursuit au 18e et au 19e siècle, donnant lieu à de nombreux voyages qualifiés de « scientifiques » ou de « savants » cherchant à parfaire la connaissance des terres lointaines (habitants, faune et flore) et à explorer les dernières terres inconnues telles que les pôles. Par une approche pluridisciplinaire (histoire, géographie, économie, commerce, navigation, cartographie, littérature de voyage, ethnologie et sociologie, botanique, domaine médical…) et en s’inscrivant dans une histoire globale et connectée, le Pôle maritime se donne comme objectif d’étudier ces épisodes mal connus, voire tombés dans l’oubli, de l’histoire maritime française.

Projets

  • Voyages lointains
  • RIN Normonde : Empire en Seine et les Normands acteur de la mondialisation 9e-21e siècles

Actualités et recherches en cours

RIN/ANR

Porteurs du projet : Jean-François KLEIN et Éric SAUNIER – IDEES UMR 6266, CNRS, Université Le Havre Normandie

NORMONDE est à la fois historiquement ancré dans et autour de la Normandie en proposant une focale sur l’axe de la Seine et la circulation trans-Manche comme facteur de « colonialité » et/ou de mondialisation qui serait mesuré ainsi que le rôle structurant qu’il joua du IX e au XXI e siècle dans la construction de l’espace normand que nous connaissons aujourd’hui. Il doit, pour se faire, décloisonner trois périodes historiques qui ne communiquent quasi jamais et utiliser de l’espace régional et ses acteurs pour, à travers tout un jeu d’échelles temporel et spatial, comprendre la construction de la région Normandie et l’affirmation de son identité. Le but étant de prendre la mesure et l’impact des effets retours de cette circulation globale sur un millénaire – le cas normand étant unique en termes de continuité dans l’histoire européenne.

Profitant des travaux récents de ces deux dernières décennies autour de l’histoire médiévale du monde Normand, de l’Histoire Atlantique mais aussi de l’Histoire des empires coloniaux, de l’Histoire connectée, de la géographie de la globalisation mais, aussi, de la maritimité, NORMONDE vise à tirer profit de la dynamique de recherche impulsée dans le cadre de l’émergence de la nouvelle région Normandie. Il cherche à rassembler des forces vives autour de projets innovants fondés sur la mutualisation de connaissances dans une perspective permettant de mieux comprendre ce nouvel espace géopolitique qui existera à diverses échelles, locales, régionales, nationale, européenne et internationale. Le projet «Empires en Seine et les Normands acteurs de la mondialisation IX e -XXI e siècle » souhaite comprendre le degré d’intégration régionale dans la longue durée de ce qui avait été pensé comme deux espaces régionaux (Haute et Basse-Normandie) historiquement et politiquement différents. Il s’agit d’étudier le degré d’ouverture au monde de cet ensemble territorial à partir de l’angle des relations impériales qui se sont développées autour de l’axe structurant et dynamique de l’espace Seine et de prendre la mesure et l’impact des effets retours de cette circulation globale sur un millénaire. On soulignera ici que ce projet bénéficiera de l’expérience acquise par de nombreux chercheurs de la COMUE Normandie (laboratoires IDEES, GRHis, CRAHAM, PEMAR-MRSH) dans un chantier de recherche de l’histoire sociale et culturelle régionale investi de longue date, depuis la mise en place du projet fédéré La Haute-Normandie une tradition d’ouverture sur le monde qui avait été soutenu par le Grand Réseau de Recherche Haut-Normand entre 2009 et 2012 ou l’atlas espace Manche et les programmes INTERREG EMDI et CAMIS. Par ailleurs, les porteurs ont aussi travaillé à des questions similaires dans d’autres régions et sur des sujets connexes qu’ils souhaitent développer à l’échelle normande tout en s’appuyant sur des équipes structurées en réseau de recherche en Normandie mais aussi dans l’Ouest français (Nantes, La Rochelle), à Paris (Paris-Sorbonne) et dans le bassin caraïbe. Le projet, résolument centré dans le domaine de l’histoire des mondialisations normandes, serait découpé en trois axes complémentaires mais connectés les uns aux autres par l’objet commun « Normands ». Historique, il souhaite faire appel aux autres sciences humaines dans les cadres des trois axes retenus :

  • « Une mondialisation médiévale : les Normands (IX e -XV e siècle) ».
  • « Les Normands et la mondialisation Atlantique (XVI e -XVIII e siècle ) »
  • « La Seine Normande : de l’empire colonial aux espaces de la mondialisation (XIX e -XXI e siècle )

Partenaires

  • Olivier FEIERTAG – GRHIs (EA 3831) – Université Rouen Normandie
  • Annick PETERS-CUSTOT – CRHIA (EA 1163) – Université de Nantes
  • Pierre Bauduin – CRAHAM UMR 6273 – Université de Caen Normandie
  • Christophe Maneuvrier – MRSH de Caen – PEMAR Pôle Maritime (Rouen – Le Havre) – Université de Caen Normandie

Résultats consultables

Le Discours d’un grand capitaine de Dieppe. Nouvelle traduction et édition en ligne d’un document normand de 1539 par Guillaume Lelièvre

À voir également : Guillaume Lelièvre, 2019, “Discours d’un grand capitaine de Dieppe. Traduction et édition d’un document normand de 1539, Annales de Normandie, n°69-2, p. 57-100.

Les atlas numériques des espaces Manche et Caraïbe

Ces atlas numériques, développés à l’Université de Caen Normandie, sont le fruit d’une collaboration de plus de 20 ans entre SHS et STI. Ces deux atlas ont fait l’objet de programmes européens Interreg (EMDI, CAMIS et RICAe) :

Présentation à venir

Thèses

Cédric Coicaud – UMR IDEES, PRS Université du Havre Normandie

Le Havre : un port baleinier à l’échelle du monde. Histoire sociale, économique, géopolitique et environnementale d’une ressource naturelle, sous la direction de Jean-François Klein, PR Histoire contemporaine, Eric Saunier MCF Histoire moderne, UMR IDEES, PRS Université du Havr

Archives

Les îles anglo-normandes constituent, du fait de leur situation insulaire au cœur des circulations européennes dans la Manche et de leur long héritage culturel francophone malgré leur rattachement ancien à la couronne britannique, un espace particulièrement intéressant à étudier sur le plan du patrimoine oral. La tradition chantée recueillie depuis le 19e siècle donne à voir un répertoire essentiellement d’inspiration française – même si l’on trouve également des chants en anglais – qui présente des ressemblances mais également des spécificités par rapport aux territoires voisins, en particulier la Normandie.

Parmi les enquêtes ethnomusicologiques réalisées dans les îles anglo-normandes, celle du Musée National des Arts et Traditions Populaires (MNATP) en 1970 sous la responsabilité de Claudie Marcel-Dubois et Marguerite – dite Maguy –Pichonnet-Andral est restée inédite. Le premier objectif de ce programme est de publier et d’étudier ce travail de terrain qui constitue la seule enquête approfondie menée par une institution française au sujet des chants et musiques traditionnels de Jersey, Guernesey et Sercq. Cette valorisation scientifique, qui se situe dans une perspective ethnomusicologique et ethnohistorique, s’intègre dans une ambition plus large : analyser et faire connaître le patrimoine oral chanté des îles anglo-normandes, dans un contexte où aucune étude critique approfondie de ce répertoire n’a été réalisée, où les sources publiées et facilement accessibles sont peu nombreuses, et où la documentation disponible est éparpillée entre des dépôts français, britanniques et anglo-normands. Cet objectif nécessite de confronter le travail réalisé par le MNATP avec les autres enquêtes menées au cours du 20e siècle, en particulier par Peter Kennedy pour le compte de la BBC entre 1957 et 1960.

Le chanteur John Le Feuvre enregistré par Maguy Pichonnet-Andral lors de l’enquête du Musée National des Arts et Traditions Populaires, Sercq, juin 1970 (MuCEM, fonds MNATP, phw-2012-00-97)

L’équipe pluridisciplinaire qui travaille actuellement à la valorisation scientifique de l’enquête du Musée National des Arts et Traditions Populaires associe le Pôle « Espaces maritimes, sociétés littorales et interfaces portuaires » de la Maison de la recherche en Sciences Humaines de l’Université de Caen Normandie, le Centre de Recherche d’Histoire Quantitative (CRHQ, rattaché à l’Université de Caen Normandie), le Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire de l’Institution de la Culture (IIAC-LAHIC, rattaché à l’EHESS) en particulier à travers le programme SAHIEF (Sources, Archives et Histoire Institutionnelle de l’Ethnomusicologie de la France), ainsi que l’association La Loure (spécialisée dans la valorisation du patrimoine oral normand et pôle associé de la Bibliothèque nationale de France à travers son rattachement à la Fédération des Associations de Musiques et de Danses Traditionnelles, FAMDT). La publication scientifique de l’enquête du MNATP est prévue en collaboration avec le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM, continuateur de la mission de l’ancien MNATP) et les Archives Nationales, en tant qu’institutions conservatrices des documents collectés et garantes de la propriété domaniale et des droits patrimoniaux et moraux qui leur sont attachés. Des collaborations sont également nouées avec des institutions et des chercheurs des îles anglo-normandes, du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande dans le cadre du projet plus large de valorisation du patrimoine chanté anglo-normand.

Équipe

  • Éva Guillorel, Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Caen Normandie, CRHQ, responsable du projet pour le pôle maritime de la MRSH
  • Yvon Davy, Historien, Directeur de l’association La Loure
  • François Gasnault, Conservateur général du patrimoine, mis à disposition par le Ministère de la Culture au CNRS, IIAC-LAHIC
  • Marie-Barbara Le Gonidec, Ingénieure d’études, Chargée de mission pour la recherche, mise à disposition par le Ministère de la Culture au CNRS, IIAC-LAHIC

Presentation-detaillee-du-projet-Patrimoine-oral-anglo-normandTélécharger

Fichier(s) à télécharger
  Ce sont trois galions d’Espagne – chanson interprétée par John Le Feuvre (fichier mp3) –
  Jean Gros-Jean marie sa fille – chanson interprétée par Evy Ozanne (fichier mp3) –
  Mon bonhomme est bien malade – chanson interprétée par Eileen Lesueur (fichier mp3) –
  The Whale – chanson interprétée par Winter Wibert (fichier mp3) –
  La barbière – chanson interprétée par Régine MacGrill et Hélier La Lacheur (fichier mp3) –
  C’est à Paris sur le pavé – chanson interprétée par John Le Feuvre (fichier mp3) –
  Présentation détaillée du projet (fichier pdf)

Programme de recherche et de valorisation du patrimoine nautique de Normandie et des îles Anglo-Normandes

Objectifs

Alors que les Normands rêvent de « drakkars » et qu’ils évoquent la Tapisserie de Bayeux, comme l’unique source documentaire, dès qu’il s’agit d’aborder le navire à l’époque médiévale, les quelques investigations scientifiques qui lui ont été consacrées n’ont fait l’objet d’aucun projet fédérateur. Paradoxalement, le navire en Normandie (et son environnement géographique, technique et culturel) est le parent pauvre des recherches universitaires, quelle que soit d’ailleurs la période étudiée. Une équipe constituée au sein du Pôle Espaces Maritimes s’est donc engagée dans un partenariat avec les Archives de l’île de Guernesey afin de valoriser le patrimoine nautique de Normandie et des îles Anglo-Normandes. Cette valorisation prend plusieurs formes : congrès, conférences, publications, portail internet. La Nef normande se développe autour de sept grands volets scientifiques : 1) un volet archéologique : inventaire et étude des vestiges archéologiques navals anciens, cartographie des structures portuaires ; 2) un volet iconographique : sculptures, sceaux, vitraux, graffiti, ex-voto ; 3) un volet historique : inventaire et cartographie des chantiers navals depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours) ; 4) un volet ethnologique : les bateaux de pêche de la fin du 19e et au début du 20e siècle (leurs types, leur architecture, leur usage selon les modes de pêche) ; 5) un volet juridique (droits et coutumes de la mer) ; 7) un volet linguistique : le vocabulaire nautique normand et anglo-normand depuis le 12e siècle (poète jersiais Wace) jusqu’au 20e, la toponymie maritime.

Direction scientifique : Élisabeth Ridel, Sophie Poirey, Michel Daeffler.

Équipe : Michel Aumont, Éric Barré, Justin Lecarpentier, Jean-Louis Lenhof, Darryl Ogier, Annick Perrot, François Renault.

Partenariats : Archives du Baillage de Guernesey (British Isles), Société Française d’Histoire Maritime Musée maritime de l’île Tatihou, Groupe de Recherche Archéologique du Cotentin (GRAC).

Résultats

Congrès, tables rondes, journées d’étude :

  • Colloque international de Granville, 12, 13, 14 juin 2013 : Ports, navires, navigations (direction scientifique et organisation : Élisabeth Ridel et Sophie Poirey).
  • Table ronde autour de la Normandie et des îles Anglo-Normandes, 31 octobre 2015, château de Caen : La Normandie et les îles Anglo-Normandes : un lien millénaire (direction scientifique et organisation : Sophie Poirey).
  • Journée d’étude, 26 novembre 2015, organisée conjointement par le Pôle Espaces Maritimes et l’Université de Rouen (GRHIS) : Rêves de marins (direction scientifique et organisation : Michèle Virol et Élisabeth Ridel).

Conférences :

  • Daeffler Michel (2012), « La construction navale en Normandie », conférence donnée dans le cadre des séminaires du Pôle Espaces Maritimes. À écouter sur La forge numérique : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/1889
  • Daeffler Michel (2012), « Les frégates gardes-côtes au XVIIe siècle : la mise en place de la protection des côtes sous Richelieu », conférence donnée dans le cadre des séminaires du Pôle Espaces Maritimes. À écouter sur La forge numérique : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/1898
  • Daeffler Michel (2014), « Pêcher en archives… Les bateaux de pêche aux xviie et xviiie siècles d’après les sources d’archives et iconographiques », conférence donnée dans le cadre des séminaires du Pôle Espaces Maritimes.
  • Daeffler Michel (2015), « L’imaginaire des graffiti, un rêve de marins ? », conférence donnée à l’occasion de la journée d’étude Rêve de marins.
  • Franconville Tristan (2015), « Les graffiti de la tour Saint Jacques de Dieppe. Souvenirs et rêves de marins dieppois », conférence donnée l’occasion de la journée d’étude Rêve de marins.

Publications :

  • Barré Éric (2013), « Projet d’inventaire des archives à caractère maritime dans le bailliage de Guernesey », Journal de bord de la Nef normande, n° 1, avril, p. 18-19.
  • Barré Éric (avec la collaboration de Daryl Ogier) (2015), « Notes sur les sources d’histoire maritime conservées à la Priaulx Library Saint-Peter-Port », Chronique d’histoire maritime, n° 78, juin, p. 49-70.
  • Daeffler Michel (2013), « Le développement des frégates dites ‘modernes’ et la place de L’Aimable Grenot au sein de cette évolution », dans L’Aimable Grenot. Un corsaire granvillais sous Louis XV, (Catalogue de l’exposition organisée par le Musée du Vieux Granville, 1er sept. 2013-5 janv. 2014), Deauville, Illustria Librairie des Musées, p. 118-119.
  •  Daeffler Michel (2013), « La marine médiévale normande et les graffiti marins », dans M.-Y. Daire et al. (dir.), Anciens peuplements littoraux et relations homme / milieu sur les côtes de l’Europe Atlantique, Oxford, Archaeopress (British Archaeological Reports, International Series 2570), p. 215-222.
  • Daeffler Michel (2014), « Graffiti à figuration navale », dans G. D’Anglejan, L’abbaye de Longues, Evreux, 2014, p. 106-107.
  • Ridel Élisabeth (2013), « Les ‘marques’ des Vikings. Étude de toponymie littoral du Nord-Cotentin : l’exemple de la Hague », dans M.-Y. Daire et al. (dir.), Anciens peuplements littoraux et relations homme / milieu sur les côtes de l’Europe Atlantique, Oxford, Archaeopress (British Archaeological Reports, International Series 2570), p. 259-266.
  • Ridel Élisabeth (2013), « Des textes de marine en dialecte normand du XIIe siècle : une source pour l’histoire de la navigation au Moyen Âge dans le nord de la France », Milli Mála. Journal of Language and Culture (Publication of the Vigdís Finnbogadóttir Institute of Foreign Languages, University of Island), 5 árg., p. 253-276. En ligne
  • Ridel Élisabeth (2014), « Les îles Anglo-Normandes au temps des Vikings : des îles pour contrôler la navigation ? », dans É. Ridel (dir.), Les Vikings dans l’Empire franc. Impact, héritage, imaginaire. Bayeux, OREP Éditions (Héritage vikings, n° 4), p. 50-51.
  • Ridel Élisabeth (2015). « Sur la route des Vikings : les îles Anglo-Normandes entre Bretagne et Normandie », dans M. Coumert et Y. Tranvouez (dir.), Landévenec, les Vikings et la Bretagne. En hommage à Jean-Christophe Cassard, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique – Université de Bretagne Occidentale, p. 127-155.

Valorisation, portail internet :

  • Ridel Élisabeth, Poirey Sophie, Barré Éric (2013), Journal de bord de la Nef normande, n° 1, avril, 20 p.

A télécharger ici :

Ridel Élisabeth, Poirey Sophie (2014), participation à l’émission de télévision Le Grand Tour (épisode 13) pour un numéro intitulé « Norvège, Normandie, Sicile : des Vikings aux Normands » (France 3, 15 oct.).