

Cinq écrivaines américaines en Normandie dans l'entre-deux-guerres
La Normandie fut souvent terre d’accueil pour des autrices américaines venues s’expatrier en France entre les deux guerres. Malgré la richesse de la communauté littéraire de la Rive gauche à Paris, des circonstances normandes se présentent à elles. Pour ne citer qu'elles, Kay Boyle suit son mari au Havre, l’amante de Natalie Barney est infirmière à Honfleur pendant la Première Guerre mondiale, et Willa Cather suit les pas de son cousin mort à Rouen en 1918 en libérant la France. Pour Djuna Barnes et Gertrude Stein aussi, la Normandie devient une inspiration littéraire, ajoutant une strate à leurs écrits parfois rédigés en français. La francophonie est un choix littéraire et personnel qui permet à ces autrices d’exprimer leur sexualité. Cette vague d’écrivaines d'outre atlantique « débarque » en Normandie une vingtaine d’années avant leurs compatriotes, partageant déjà cette quête de liberté dans la région qui leur a offert la possibilité d’une production littéraire féminine sans contrainte.