

Bernard Toulier, Conservateur général du patrimoine Date : 11/06/2013 Lieu : Durée : 38:57 | ![]() |
Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé Les bains de mer : de la Manche au monde qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 28 juin au 5 juillet 2013, sous la direction de Philippe DUHAMEL, Magali TALANDIER et Bernard TOULIER.
Actes du colloque
Le balnéaire, de la Manche au Monde
Philippe Duhamel, Magali Talandier, Bernard Toulier (dir.)
Presses Universitaires de Rennes - 2015
ISBN : 978-2-7535-4069-9
Présentation du colloque
Organisé dans le cadre du Festival Normandie impressionniste 2013, ce colloque, selon une approche pluridisciplinaire (géographes, historiens, économistes, spécialistes de la prospective et du monde des arts), visait, notamment à partir du cas de la Normandie et du Grand Ouest, plusieurs objectifs :
Présentation de l'intervenant
Bernard Toulier est conservateur général du patrimoine au ministère de la Culture, direction générale des patrimoines, département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique. Il est également membre du Centre André-Chastel (équipe de recherche sur l'histoire de l'architecture moderne - UMR 8150 du CNRS).
Résumé de la communication
L'histoire des villes balnéaires débute sur les côtes européennes au XVIIIe siècle. Les cercles aristocratiques britanniques, puis français, cultivent l'idée de séjours temporaires au bord de mer pour prendre les eaux, donnant naissance à la station balnéaire à vocation thérapeutique. Dès les années 1760, aristocrates et rentiers proclament les valeurs de la leisure class et s'installent pour de longs séjours dans des "colonies d'hivernants". L'essor de la villégiature en bord de mer donnera naissance à une forme urbaine inédite, la station balnéaire, d'hiver et d'été. En favorisant le lancement des stations, Napoléon III et ses proches encouragent l'oisiveté aristocratique à s'exposer dans les stations thermales, climatiques et balnéaires. A la première génération des stations balnéaires greffées sur des cœurs de villes anciennes aux activités économiques multiples succèdent de nouvelles stations. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, le nombre d'estivants continue de croître. Après, le tourisme balnéaire revient en force jusqu'à la crise de 1929. Il touche de nouvelles couches sociales et nécessite des investissements importants. Le développement des stations balnéaires est largement encadré par les pouvoirs publics qui en captent progressivement les leviers économiques, à l'origine sous le contrôle des acteurs privés. La seconde moitié du XXe siècle est marquée par l'essor du tourisme de masse en bord de mer.