

Cette table ronde a été filmée lors du colloque international "Le droit à Lefebvre" qui s'est déroulé du 29 au 31 mai 2018 à Caen.
En France, l’œuvre d’Henri Lefebvre n’a pas eu le plus grand des succès, contrairement au continent Américain où ses travaux ont fortement résonnés. Henri Lefebvre est aussi considéré comme un personnage influent de mai 1968 pour avoir promu l’autonomisation de ses étudiants au sein de la très hiérarchisée université de l’époque, et aussi pour avoir démontré les excès de la mondialisation capitaliste et de l’urbanisation. A 50 ans de ces révoltes étudiantes et de la publication du livre Le Droit à La Ville, par cet appel à colloque international et pluridisciplinaire, nous travaillerons donc à l’actualisation de la pensée lefebvrienne pour célébrer une œuvre à la croisée de la philosophie, de la géographie et de la sociologie, attachée à révéler les possibles déjà-là de l’émancipation ainsi qu’à l’analyse du capitalisme contemporain. Nous questionnerons la validité et l’actualité des outils conceptuels, méthodologiques et analytiques que l’auteur a légués dans la continuité des travaux amorcés à l’UNAM (Mexico) en 2016.
Présenté et animé par Aurélie Quentin (LAVUE, Université Paris Nanterre), Marianne Morange, (CESSMA, Université Paris Diderot), Amandine Spire (CESSMA, Université Paris Diderot)
Discutants: Métilde Havard, Quentin Brouard Salas, Antonin Girardin (ESO-Caen)
Cette table ronde se propose de mettre en discussion les premiers résultats de recherche d’un programme sur le droit à la ville, vu depuis les villes du Sud : Afrique subsaharienne / Amérique latine (programme DALVAA dalvaa.hypotheses.org). Les résultats ont été publiés sous la forme d’un numéro spécial dans la revue Métropoles (« Mise en ordre, mise aux normes et droit à la ville : perspectives croisées depuis les villes du Sud », 2017). Les auteures visent à se démarquer d’une conception programmatique du droit à la ville, qu’elle soit réformiste ou radicale, pour remettre l’accent sur la notion d’expérience urbaine, centrale aussi chez Lefebvre. Suite à une présentation synthétique de leurs travaux, Marianne Morange, Aurélie Quentin et Amandine Spire ont répondu aux questions des doctorants du laboratoire ESO-Caen qui ont participé en 2018 à l’atelier de lecture sur l’œuvre d’Henri Lefebvre.