

Caroline Granger, Structure de recherche associée à la MRSH : ERLIS Date : 12/10/2017 Lieu : MRSH Caen Durée : 18:12 | ![]() |
Cette manifestation a été enregistrée dans le cadre du séminaire Dire l'événement - regards croisés, organisé par l'équipe ERLIS, dont la thématique en 2017-2018 porte sur les Amériques
Caroline Granger détient un CAPES d’anglais et une certification à enseigner l’histoire des arts. De 2012 à 2016, elle défend une approche pédagogique interdisciplinaire au sein d’un jumelage entre son établissement et le Centre Chorégraphique National du Havre Normandie. En parallèle, elle expérimente une pratique de la danse contemporaine. Cette démarche la porte en 2016 à entreprendre une thèse intitulée « Torsions » dans le cheminement dansé de Merce Cunningham : une lecture culturelle de sa pensée chorégraphique sous la direction d’Anca Cristofovici à l’Université de Caen Normandie.
Résumé de la communication
L’intitulé du séminaire « Dire l’évènement, regards croisés. » résonne particulièrement avec les œuvres et la pensée du chorégraphe Merce Cunningham.
Tout d’abord, de façon très explicite, car il a lui-même nommé une série d’œuvres « Events ». A travers celle-ci, il s’emploie à repousser les contraintes temporelles et spatiales inhérentes aux œuvres chorégraphiques et propose ainsi d’expérimenter un dialogue à la fois multiple et unique entre artistes et spectateurs. Il désire ainsi créer dans des espaces ouverts, hors du cadre de la scène, des œuvres qui assemblent des extraits de pièces antérieures et de nouvelles phrases chorégraphiques. De nouvelles combinaisons peuvent de cette façon exister à l’infini. Une œuvre semble pouvoir vivre et dialoguer au-delà de l’acte de création.
En 1968, Merce Cunningham et ses collaborateurs présentent Walkaround Time, qui a pour source d’inspiration La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, surnommée Le Grand Verre de Marcel Duchamp. Celle-ci fut figée en 1973 par le regard du réalisateur Charles Atlas, lui donnant ainsi une possibilité d’être visible au-delà de la scène. A travers cette nouvelle œuvre, les regards des spectateurs ne se croisent plus, ils ne dialoguent plus avec l’évènement initial ; ils se multiplient sur cette nouvelle œuvre proposée.
L’analyse de ces œuvres nous permet d’aborder la transmission des pièces de Merce Cunningham qu’il a souhaité à la fois uniques et perpétuelles.