

François Michaud-Nérard, dir. gén. Services funéraires de la Ville de Paris Date : 31/08/2017 Lieu : CCI8C Cerisy Durée : 1:05:26 | ![]() |
Cette communication a été enregistrée dans le cadre du colloque intitulé "Que vont devenir les cimetières en Normandie, et ailleurs ?" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 30 août au 2 septembre 2017, sous la direction de Jacky BRIONNE, Gaëlle CLAVANDIER et François MICHAUD-NÉRARD.
Actes du colloque
Les cimetières : que vont-ils devenir ?
Gaëlle Clavandier, François Michaud Nérard (dir.)
Hermann Éditeurs - 2019
ISBN : 979-1-0370-0251-8
Présentation du colloque
À la suite du colloque "Que vont devenir les églises normandes?" (mai 2015), dont l’objectif était d’organiser un large débat entre les acteurs œuvrant au maintien et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel des édifices religieux, cette rencontre a ouvert une discussion avec les personnes intéressées, notamment en Normandie, sur l’évolution des cimetières. Afin de nourrir les décisions des responsables de la gestion publique, il s’est agi d’interroger le rôle et la place des cimetières dans les sociétés d’hier et d’aujourd’hui, d’étudier les pratiques funéraires des diverses religions, mais aussi d’imaginer leur devenir dans un contexte de sécularisation, où l’on constate une évolution du rapport à la mort. Cette évolution se traduit par de nouvelles sensibilités, notamment à l’égard du corps mort, ainsi que par de nouvelles régulations de la part des institutions. Des usages inédits sont apparus, en particulier le recours à la crémation, lesquels ont des conséquences pratiques immédiates sur les modes de recueillement et de manifestation du souvenir...
Présentation de l'intervenant
François Michaud-Nérard est le fondateur, en 1998, de la Société d’Économie Mixte: Services Funéraires - Ville de Paris, qu’il dirige depuis (130 personnes, 15 agences et 2 crématoriums dont celui du Père Lachaise) et, en 2011, de la Fondation du même nom sous égide de la Fondation de France. Administrateur de l’Union du Pôle Funéraire Public, il est membre titulaire du Conseil national des Opérations Funéraires et du bureau de l’European Crematoria Network.
Résumé de la communication
Sous l’influence de la "modernité", mais aussi des évolutions démographiques majeures que nous avons connues au XXe siècle, les rites funéraires sont bouleversés: développement spectaculaire de la crémation qui transforme le cadavre en cendres nomades; injonction sociale faite aux anciens de souscrire des contrats d’obsèques qui déchargent les enfants de l'obligation de pourvoir aux obsèques de leurs parents au profit de l’organisation par le futur disparu de sa propre mort ; affaiblissement de la prégnance du religieux qui abolit les rituels au profit d’une personnalisation qui ne fait pas forcément sens. Comment peut-on réinventer des rites funéraires qui sont le dernier moment solidaire avant un cheminement de plus en plus solitaire dans le deuil ?