

Date : 01/09/2017 Lieu : CCIC Cerisy Durée : 46:41 | ![]() |
Cette communication a été enregistrée dans le cadre du colloque intitulé "La mésologie, un autre paradigme pour l'anthropocène ? (autour d’Augustin Berque)" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 30 août au 6 septembre 2017, sous la direction de Marie AUGENDRE, Jean-Pierre LLORED et Yann NUSSAUME (Avec la participation d'Augustin BERQUE).
Actes du colloque
La mésologie, un autre paradgme pour l'anthropocène ?
Marie Augendre, Jean-Pierre Llored, Yann Nussaume (dir.)
Hermann Éditeurs — 2018
ISBN : 978-2-7056-9567-5
Présentation du colloque
L’anthropocène met en cause le paradigme qui a guidé la modernité. C’est l’occasion d’en définir un autre. L’objet de ce colloque fut de s’interroger sur le milieu où l'anthropocène prendrait racine ; c’est de proposer, avec la mésologie, la définition d’un autre paradigme que celui de la modernité, en rupture radicale avec le dualisme mécaniciste. En effet, pour la mésologie, l’être humain n’est pas seul à être un sujet: tous les vivants le sont à des degrés divers. Tous habitent et élaborent les milieux qui leur sont spécifiques. Considéré à travers ce prisme, l’environnement devient l’interrelation complexe des mondes propres à tous ces sujets, pour chacun desquels la réalité n’est jamais un donné universel, mais un milieu singulier. Loin d’être un simple objet prédéterminé, ce milieu ne cesse de se construire corrélativement à ces sujets eux-mêmes.
Présentation de l'intervenant
Ludovic Duhem, philosophe et artiste, est responsable de la recherche à l’ESAD Orléans et Valenciennes.
Résumé de la communication
Avec la convergence des technologies NBIC, notre époque accomplit une transformation radicale des conditions de notre existence. Notre environnement, notre corps, notre esprit, sont pris dans un "devenir cyborg". Initiée par la modernité, cette "cyborgisation" est la mise en question de la fin de l’homme, c’est-à-dire de la limite, de la destination et de la finitude que l’on assigne traditionnellement à ce qu’il est et à ce qu’il fait. Pour comprendre un tel enjeu, il semble décisif d’interroger le "transhumanisme", au-delà de la mythologie du progrès et de l’idéologie de la performance qu’il incarne. Or, la mésologie permet justement de dépasser l’alternative entre humanisme et technicisme, humanisme et naturalisme, et de considérer le transhumanisme comme l’exigence d’un humanisme non anthropocentrique ; à condition toutefois de repenser la machine, dans sa relation à l’homme et à la nature, en s’appuyant sur la technologie de Simondon.