

Auteur : Quentin Brouard-Sala Date : juin 2016 Structure de recherche associée à la MRSH : ESO-Caen |
Cette photographie a été prise en juin 2016 en Normandie, dans l’Eure, à Verneuil-sur-Avre. Nous y voyons un logement ancien et inoccupé dont les fenêtres sont fermées. Selon l’INSEE, un logement est vacant « lorsqu’il n’est utilisé tout ou partie de l’année ni comme résidence principale, ni comme résidence secondaire ou pour des séjours temporaires ». Les bourgs et les petites villes des espaces ruraux en France sont très frappés par ce phénomène qui touche plus particulièrement les logements anciens qui ne répondent plus aux aspirations des nouvelles populations en quête d'une installation à la campagne. C’est la conséquence de l’avènement du modèle pavillonnaire et de nouvelles normes de confort. La vacance du logement et des commerces est très présente en Normandie où le taux de vacance dépasse généralement les 10 % voire les 15 %, alors que ce taux est en général de l’ordre de 7 % ailleurs. L'avenir des bourgs ruraux s’en retrouve modifié.
Les élus locaux commencent à prendre conscience de l’importance de ce phénomène dans leurs politiques de dynamisation de leurs communes. Au niveau national, c’est même l’un des piliers du programme « Revitalisation des centres-bourgs », notamment pour la rénovation de ces logements et leur adaptation au public visé (par exemple, installation d’un ascenseur pour les personnes âgées). Les logements vacants sont bien des « stigmates » de la dévitalisation des bourgs ruraux.
La thèse de doctorat de Quentin BROUARD-SALA est intitulée : La vacance du logement dans les espaces ruraux européens. Des dynamiques démographiques à la revitalisation des bourgs et des petites villes en Galice, Normandie et dans le Sud-Ouest de l'Angleterre.