

Ludolf Pelizaeus, professeur en études germaniques Centre d'Études des Relations et Contacts Linguistiques et Littéraires (CERCLL) Structure de recherche associée à la MRSH : ERLIS Date : 21/01/2016 Lieu : MRSH Caen Durée : 40:38 | ![]() |
Cette communication a été donnée dans le cadre du séminaire pluriannuel Imaginaire du cheval consacré pour l'année 2015-2016 au thème Arts et guerre.
Professeur en études germaniques à l’Université de Picardie-Jules Verne depuis 2014, Ludolf Pelizaeus mène ses recherches dans les domaines de l’histoire moderne et de l’histoire économique et culturelle. Après des études en histoire, en anthropologie, en civilisation allemande et en histoire de l’art dans les Universités Johannes Gutenberg à Mayence et Julius Maximilian à Würzburg, et des séjours à l’Universidad de Salamanca et à l’Université de Bourgogne, à Dijon, il a obtenu en 1998 son Doctorat à l’Université Johannes Gutenberg de Mayence (titre: « L’ascension du Wurtemberg et de la Hesse à la dignité électorale 1692-1803 », directeur Peter C. Hartmann) et a exercé les fonctions de Maître de Conférences à Mayence entre 1998-2003 (Wissenschaftlicher Assistent). Après un séjour en 2001-2002 comme chercheur en Espagne (Valladolid, Jaén, Valencia) en tant que boursier de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, il obtient l’Habilitation à diriger des recherches en 2003 à l’Université de Mayence (titre : « La rébellion de ‘l’homme commun’. Contestations urbaines et résistances dans les territoires des Habsbourg 1474-1540 », directeur Peter C. Hartmann) et la qualification aux fonctions de professeur d’université (« Venia legendi ») en histoire moderne et contemporaine. Professeur invité à l’Université nationale d’Irlande (NUI), Galway, et à l’Université de Graz, il a enseigné depuis juillet 2010 comme Professeur extraordinaire en Histoire Moderne à Mayence (außerplanmäßiger Professor) avant de rejoindre l’université d’Amiens.
Résumé de la communication
La conférence se propose d’analyser, à travers des peintures du XVIIe et XXe siècles, les continuités et ruptures dans la représentation de l’accompagnateur le plus important de l’homme dans les guerres: le cheval. Dans une vue d’ensemble nous voulons nous interroger sur sa représentation qui a évolué entre héroïsation et souffrance, et identifier les œuvres charnières de ce développement.
Alors que les représentations du chef de guerre existaient depuis l’antiquité, une nouveauté apparait lorsque, dans la peinture néerlandaise du XVIIe siècle, la bataille à cheval en petite dimension va naître comme un genre à part entière. C’est à partir de là que des scènes de guerre à cheval vont être peintes en grand nombre. De la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle, hommes et chevaux sont de plus en plus représentés comme des individus avec des sentiments. Ainsi, la souffrance pendant la guerre - tant celle de l’homme que de l’animal - commence à faire son apparition dans la peinture, comme c’est le cas dans les « Désastres de la guerre » de Francisco Goya (1810-1815). Depuis cette œuvre, la représentation du cheval dans la peinture va se développer sous l’angle de son héroïsation et de sa souffrance avec l’homme. Une évolution qui culmine dans le fameux « Guernica » de Picasso (1937). A travers une sélection de peintures, nous voulons découvrir ensemble cette histoire.