

Elisabeth Ridel, Ingénieur d'études CNRS Structure de recherche associée à la MRSH : HISTEMÉ, Espaces maritimes Date : 12/05/2015 Lieu : Moulin de Marcy, Le Molay-Littry (14) Durée : 30:26 | ![]() |
Communication présentée par Élisabeth Ridel, codirectrice du Pôle maritime, lors de la journée d’étude Le moulin à eau : production et paysage, organisée par le Pôle rural et le Pôle maritime au Moulin de Marcy, au Molay-Littry, le 12 mai 2015 (direction Jean-Marc Moriceau, Philippe Madeline, Élisabeth Ridel). Cette journée d’étude s’est inscrite dans le cadre du Projet Collectif de Recherche De bois, de terre et d’eau (accepté en mars 2015 par la DRAC de Basse-Normandie) pour la mise en valeur du patrimoine de la région autour de la forêt de Cerisy, en partenariat avec la Maison de la forêt – Office de tourisme Balleroy – Le Molay-Littry (responsables Élisabeth Ridel et Anne-Marie Flmabard Héricher). Pour en savoir plus, voir le lien vers la Maison de la forêt : http://www.foret-otballeroylml.fr/ (« Programme de mise en valeur de notre patrimoine »).
Résumé de la communication
La densité de moulins à eau en Normandie, depuis le Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, n’est plus à démontrer : elle fut considérable. Au début de l’ère industrielle, cette région comptait sur ses multiples cours d’eau de très nombreux moulins qui ont autant façonné le paysage que les châteaux et les églises. Élément paysager incontournable mais aussi moteur économique essentiel, le moulin à eau a profondément marqué la société rurale normande parce que, dès le Moyen Âge, il a jeté les bases d’une proto-industrie. Il faut dire que le milieu naturel de la Normandie a joué un rôle primordial dans l’implantation des moulins à eau. Nous allons surtout nous intéresser à une petite région du sud du Bessin dont les conditions environnementales et politiques ont particulièrement favorisé le développement des moulins à eau. Qualifiée par les géographes de « Bessin méridional boisé », cette région, qui se caractérise effectivement par une couverture forestière assez importante, se situe, au nord, aux portes des marais du Bessin, et se limite, à l’est et à l’ouest, entre les rivières de la Vire et de l’Aure, pour finir en gros, au sud, par la colline de Caumont-l’Éventé.
Notre démarche est avant tout patrimoniale : il s’agira d’établir un pré-inventaire des moulins et de rassembler la documentation nécessaire à leur étude historique afin d’enrichir l’épais dossier des moulins à eau de Normandie. Cet inventaire a été mené parallèlement avec des prospections de terrain qui ont permis d’identifier d’anciens moulins voire de constater leur disparition. Quant à la constitution d’un dossier documentaire, composé de cartes, de plans cadastraux et de sources d’archives (médiévales, modernes, contemporaines), il permettra à historien d’approfondir les recherches sur le rôle des moulins, dans une petite région « laboratoire », comme élément structurant de la société rurale. Cette prospection-inventaire pourra également aider l’archéologue en quête de vieux moulins médiévaux à mieux les localiser.