

Auteur : Nicolas Bautes Date : mars 2009 Structure de recherche associée à la MRSH : ESO-Caen |
Jouxtant Morumbi, l'un des quartiers les plus riches de la capitale économique du Brésil, le complexe de favelas Paraisopolis (littéralement, "la /polis/ du paradis"), est l'un des plus grands espaces d'habitat illégal. Il abrite, sur quelques 100 Ha au coeur de la métropole, plus de 60000 personnes.
Des indicateurs sociaux mis en évidence par une étude récente de l'organisme Datafolha font état d'importants problèmes d'emplois : plus de 25% des adultes de la favela sont sans emploi. Le revenu moyen par adulte s'élève à 367 Reais (env. 146 euros), alors que celui de l'ensemble de la ville de São Paulo est de 1.325 Reais (530 euros); 20% des jeunes entre 18 et 24 suivent un enseignement moyen (collège et lycée), et 0,45% d'entre eux suivent des études supérieures.
Au coeur des enjeux fonciers qui marquent cette métropole brésilienne, Paraisopolis fait l'objet de programmes de réhabilitation donnant lieu à l'installation d'infrastructures de base (raccordement aux réseaux d'eau potable, réseaux électriques). En dépit de ces efforts et des stratégies de survie qui caractérisent bon nombre de ses habitants, la favela reste associée à tous les maux urbains, de l'illégalité des activités commerciales aux pratiques criminelles