Laboratoire junior
Présentation
Le laboratoire ERLIS junior propose à ses doctorants la découverte et l'apprentissage du métier de chercheur à travers l’organisation collective d’événements scientifiques et d’ateliers. Le travail en équipe est privilégié, il permet aux plus jeunes membres de bénéficier de l’expérience et du soutien des plus anciens. Les membres d’ERLIS junior peuvent ainsi se familiariser avec divers aspects du monde de la recherche et acquérir des compétences que parfait ensuite la formation disciplinaire réalisée au contact du directeur de thèse.
Les apprentissages professionnels – qui relèvent à la fois du disciplinaire, de l’administratif et de la logistique – auxquels le labo junior cherche à former ses doctorants par le partage d’expériences répondent à des questions souvent dites « bêtes » que personne n’ose poser et qui sont pourtant essentielles. Quelques-unes de ces questions à titre d’exemple : Par quoi commence-t-on lorsqu’on organise un séminaire / une journée d’étude / etc. ? Comment choisit-on les invités ? Comment rédige-t-on un appel à communication ? Comment réalise-t-on une affiche ? Comment réserve-t-on une salle ou une pause-café pour un événement scientifique ?
Animées par et pour les doctorants, ouvertes aux étudiants de master recherche, les activités du laboratoire junior sont nombreuses :
1. « Silence, on thèse » : cet atelier de rédaction organisé une fois par mois est ouvert sur inscription à tous les doctorants de l’ED HMPL et aux étudiants de Master recherche. Les participants se réunissent durant une journée (il est possible de ne participer qu’à une demi-journée), laquelle est rythmée par des temps de rédaction et de pause préalablement établis. En début de séance, chacun présente les objectifs d’écriture qu’il souhaite voir atteints à la fin de la journée et/ou demi-journée. La journée se clôture par un nouveau temps d’échange sur le travail accompli.
2. « Parlons peu, parlons thèse » : une fois tous les deux mois environ, les doctorants d’ERLIS junior – ainsi que des doctorants invités – se réunissent pour aborder des questions qui portent concrètement sur leur travail de recherche. Organisé autour d’une thématique méthodologique, l’échange est libre et se base sur un partage d’expériences rendu extrêmement riche par les spécialités très diverses des membres. Un modérateur régule à la fois le temps de parole et le contenu de la conversation afin d’éviter toute digression non productive. Un secrétaire prend en note le contenu de la séance qui est ensuite intégré à la section « Méthodologie » du Vademecum du doctorant actuellement en cours de rédaction. A titre d’exemple, les points de méthodologie abordés peuvent être les suivants : comment classer ses données ? Comment construire un plan ? Quand rédiger, que rédiger ? Comment gérer son temps : quand on en a trop (doctorants contractuels : trop de temps tue le temps) / quand on n’en a pas assez (doctorants non contractuels avec famille, travail) ? Cet atelier vise également à rompre l’isolement des doctorants et à valoriser leur travail de recherche. Dans cette perspective, les petites victoires rencontrées par chacun au cours des semaines écoulées – et généralement passées sous silence faute d’interlocuteur intéressé – font l’objet d’un court temps de parole où félicitations et valorisation doivent générer un peu d’autosatisfaction (si rare) chez le doctorant.
3. La journée des doctorants ERLIS : chaque année, les doctorants du laboratoire junior d’ERLIS présentent leurs avancées à un chercheur confirmé de leur choix afin de se confronter à un retour critique et public sur leur travail de recherche.
4. Rencontre avec les étudiants de Master recherche : le laboratoire junior souhaite organiser chaque année une rencontre avec les étudiants de Master afin de présenter le doctorat dans ses grandes lignes, d’expliquer les démarches à suivre pour candidater à un contrat doctoral et de répondre aux diverses questions qui peuvent se poser.
5. Vademecum du doctorant ERLIS : rédaction en cours par les membres d’ERLIS junior.
6. Communication : avec son actualité, le laboratoire junior nourrit l’une des rubriques de Collections du Carnet de la MRSH : https://mrsh.hypotheses.org/category/erlis-junior. Il est aussi présent sur les réseaux sociaux :
https://www.facebook.com/laboratoire.erlisjunior.9
https://twitter.com/erlisjunior?s=21
7. Le séminaire d’ERLIS junior :
L’interdisciplinarité et la transversalité sont des caractéristiques fondatrices de l’identité d’ERLIS. Représentative de la diversité des spécialités des membres titulaires, celle des doctorants d’ERLIS junior embrasse un spectre très large sur plusieurs plans :
- Temporel : du IVe au XXIe siècle.
- Linguistique : langues nordiques, langues anciennes, russe, allemand, italien, espagnol.
- Disciplinaire : civilisation, littérature, linguistique, traductologie.
L’axe de réflexion – « Écriture et pouvoir » – choisi pour servir de ligne directrice au séminaire d’ERLIS junior n’est certes pas nouveau (nous renvoyons, entre autres, aux travaux de Roger Chartier, Augustin Redondo ou encore Pierre Civil), mais permet de réunir les doctorants autour d’une problématique cohérente.
Le choix de cette problématique se base sur une observation simple : le rôle de l’écriture n’est pas circonscrit à sa fonction d’outil de communication et d’information. Qu’on examine l’exercice esthétique ou qu’on analyse sa dimension sociale, l’écriture est un dispositif d’expression tout à la fois intime et collectif. Pendant des siècles, elle a été la gardienne de la mémoire menacée par l’oubli : écrire est vaincre l’espace et vaincre le temps [Hugon, 2019]. Mais encore, l’écriture est une arme, qu’elle soit mode d’expression nécessaire des pouvoirs en place ou instrument de résistance et d’opposition aux élites dominantes. Elle encense, célèbre, justifie ; elle dénonce, critique, ridiculise. Ces usages politiques de l’écriture sont ceux qui ont retenu l’attention des membres de l’équipe qui, depuis, 2019, ont organisé plusieurs cycles de ce séminaire interrogeant les rapports de l’écriture au pouvoir :
- 2019-2020 : De l'obéissance politique. Ecrire le pouvoir, écrire pour le pouvoir
- 2020-2021 : Écritures en lutte
Cette année, la réflexion se poursuit avec l’étude de la littérature au second degré (ou théorie de la transtextualité) et des paratextes tels qu’ils sont définis par Genette dans Palimpsestes [1982] : prologues ou dédicaces, avertissements ou avant- propos, qui ne font pas partie strictu sensu de l’ouvrage, modifications apportées à une nouvelle édition, brouillons ou mots griffonnés en marge…
- 2021-2022 : Écriture et pouvoir : approches paratextuelles
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Les membres du projet :
Responsable scientifique : Marion Duchesne
Débutée en 2017 sous la direction d’Alexandra Merle, la thèse de Marion Duchesne s’intitule « Le frère du roi dans la réflexion politique en Espagne : le cas des infants Charles et Ferdinand de Habsbourg (1607-1634) ». Il s’agit de comprendre comment ces frères de roi sont intégrés – et s’intègrent – dans un système politique qui considère leur existence à la fois comme une sécurité et comme un danger.
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pagePerso/3886081?id=communications
1. Gemma Cataldi
Son projet de thèse, sous la direction de Juan Carlos D'Amico et Viviana Agostini-Ouafi, s'intitule Traduction et réception de la Calandria en France de 1500 à nos jours. Sa recherche vise à étudier en premier lieu la réception de cette comédie en France, notamment lors de sa première représentation, à Lyon (en 1548). En outre, elle souhaite examiner les traductions françaises de l’œuvre à partir de 1835. Gemma Cataldi a fait sa première inscription en thèse en 2018.
2. Alexandre Chollet
Son projet de thèse, mené sous la codirection de Harri Veivo et Rea Peltola (CRISCO – EA 4255), s’intitule provisoirement Influences kvènes et sames dans les dialectes norvégiens du Nord : entre perceptions des non-linguistes et réalité linguistique. Son travail de recherche se concentre en particulier sur la part d’influences phonologiques et prosodiques d’origines finno-ougriennes que les non-linguistes norvégiens perçoivent dans les dialectes norvégiens du Nord en Troms og Finnmark. Ces recherches s’inscrivent dans une démarche sociolinguistique telle qu’abordée par le domaine de la « dialectologie perceptuelle » où sont explorées les perspectives des gens ordinaires quant à la variation géolinguistique des langues, en relation avec l’imaginaire linguistique et les comportements langagiers. Alexandre Chollet a fait sa première inscription en thèse en 2020.
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pagePerso/4154369?id=publications
3. Lana Kupiec
Le sujet de sa thèse, sous la direction de Boris Czerny, concerne les shtetls, c’est-à-dire les bourgades où vivaient les Juifs en Europe centrale, orientale et en Russie. Son travail de doctorat se concentre sur la révolution russe et la guerre civile dans la littérature juive russophone entre 1917 et la Seconde guerre mondiale. Lana Kupiec a fait sa première inscription en thèse en 2018.
4. Gilles Mary
Enseignant agrégé de Lettres Classiques au collège de Flamanville (50), Gilles Mary est doctorant au CIREVE, sous la direction de Philippe Fleury. Le titre (provisoire) de sa thèse est Les aqueducs de la ville de Rome. Leur impact sur la vie quotidienne. L'étude se propose de faire une synthèse historique et archéologique sur le tracé et le rôle des aqueducs qui alimentaient la ville de Rome au début du IVe siècle après Jésus-Christ, et d'envisager les différents impacts que ces ouvrages ont pu générer sur l'urbanisme de la ville et sur la vie quotidienne de ses habitants ; ces impacts seront mis en évidence par une reconstitution virtuelle de certains éléments significatifs de ces ouvrages.
5. Vasiliki Sakellariou
Sa recherche se concentre sur la figure d'Hugo Bettauer, journaliste et romancier autrichien qui fut tué par le parti nazi. Son travail s’articule sur l’analyse de textes variés comme les romans et les feuilletons. Le titre de sa thèse, sous la direction d’Éric Leroy Du Cardonnoy, est L'émergence du feuilleton policier comme nouvelle modalité d'expression littéraire dans l’œuvre d'Hugo Bettauer.
6. Louise Sampagnay
Germaniste, ses recherches portent sur le plurilinguisme en littérature dans une perspective comparatiste, non pas tant du point de vue de l'hétérolinguisme que de celui de la conscience métalinguistique déployée dans les écrits autobiographiques d'auteurs plurilingues. Le titre provisoire de sa thèse, commencée en 2019 sous la direction d'Éric Leroy du Cardonnoy, est L'Autobiographe plurilingue et la langue allemande : absence, conscience, ipséité dans les œuvres d’Elias Canetti, Hugo Hamilton et Denis Lachaud. La liste de ses publications, ainsi que celle des travaux d'édition de la Revue d'histoire culturelle de l'Europe et d'organisation de manifestations scientifiques qu'elle poursuit est accessible en ligne : https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pagePerso/4088833?id=publications)
7. Lise Vigier
Sa thèse intitulée Constructions de finlandité dans le heavy metal finlandais de 1990 à nos jours est préparée sous la direction d’Harri Veivo. Ses recherches portent sur la manière dont la finlandité est construite du point de vue textuel, visuel et sonore par les groupes et les artistes heavy metal finlandais. Son premier article, « Les sirènes du Nord: analyse des constructions de la féminité dans les œuvres de metal nordique », a été publié en 2019 dans la revue Deshima. Elle a participé à plusieurs colloques et journées d’études en France à l’Université de Caen Normandie et à la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, au Royaume-Uni au University College de Londres et en Finlande à l’Université Aalto et à l’Université d’Helsinki. Elle publie depuis 2016 des billets sur le blog Vue du Nord, dont chaque billet est rédigé, relu et approuvé par des étudiants en master 2, des doctorants et des enseignants du département d’études nordiques de l’université de Caen Normandie. Le blog est disponible à l’adresse suivante http://vuedunord.blogspot.com/
Membres associés :
Giulio Merlani
Ses études se concentrent sur les relations diplomatiques entre la curie romaine et la cour impériale durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Sa thèse, sous la direction, en cotutelle, de Juan Carlos D'Amico et de Gaetano Platania (Université de Viterbo, Italie), soutenue en février 2020, porte le titre Francesco Buonvisi, un nonce apostolique à la cour de Léopold 1er. Il a publié un article dans le volume Les Habsbourg en Europe. Circulations, échanges, regards croisés, É. Leroy du Cardonnoy, A. Merle (éds.), Éditions et presses universitaires de Reims, Reims, 2018, p. 141-160.
Notre structure est ouverte à tout jeune chercheur du laboratoire ERLIS ou mastérant intéressé par le projet.
Pour intégrer l’équipe et participer activement à ses actions, contactez-nous par mail.
Contact : duchesnem@unicaen.fr
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Séminaire 2019-2020 De l'obéissance politique. Ecrire le pouvoir, écrire pour le pouvoir |
Séminaire 2020-2021 Ecritures en lutte |
Séminaire 2021-2022 Ecriture et pouvoir : approches paratextuelles |
7 novembre 2019 | 22 octobre 2020 | 25 novembre 2021 |
6 février 2020 | 25 février 2021 | 24 février 2022 |
9 avril 2020 | 29 avril 2021 | 7 avril 2022 |
28 avril 2022 |
Jeunes chercheurs face aux sources : servitude et rébellion dans les témoignages écrits
Séminaire du 7 novembre 2019