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Équipe de recherche sur les Littératures,
les Imaginaires et les Sociétés - EA 4254

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Histoire culturelle de l'Europe

Passages à l'acte : interprétation, traduction, (ré-)écriture

INDIGO, 2010, 250 pages, ISBN 2-35260-058-8
Corona Schmiele (dir.)

A travers différentes époques de la littérature de langue allemande, de Hans Sachs à Elfriede Jelinek, à travers différents actants et activités de création, un même phénomène fondamental nous intéresse - que nous avons appelé « passage à l'acte ». Il s'agit de l'acte de traduire, soit un vécu, un mythe, un fait historique en écriture, soit un texte dans une autre langue ou un autre genre, soit un écrit en spectacle. Le « passage à l'acte », c'est l'audace de l'artiste, perçu tantôt comme acte d'amour, oscillant entre fidélité et trahison, tantôt comme acte de violence, tantôt subversif, tantôt conservateur et soucieux de préserver: audace nécessaire et tentative toujours vouée à l'échec en dernière instance, mais qui connaît d'éclatantes réussites sur son chemin et qui est - au-delà de toute considération esthétique - aussi un acte éthique.

Selon Georges-Arthur Goldschmidt, « toute langue est au départ traduction ». Les contributions du présent volume tournent autour de la traduction dans ce sens large. A travers les époques, de Hans Sachs à  Jelinek, un même phénomène à facettes multiples, le « passage à l'acte » de la (re-)création - vu  comme acte d'amour, de violence (chez Kafka) ou de subversion (comme chez Hans Sachs) - est examiné sous des regards croisés: passage du texte théâtral à sa mise en scène, passage du texte à sa traduction, transposition d'un texte narratif pour le théâtre,  actualisation d'un thème ancien et enfin passage à l'acte d'écrire.

Les articles consacrés à la réception d'un texte dans un autre univers culturel et une autre époque mettent en évidence comment, jusque dans sa microstructure, une traduction reflète les particularités du contexte culturel  et  historique du traducteur (E. Leroy du Cardonnoy pour la traduction de Grillparzer et F. Günther pour celle de Shakespeare) et s'interrogent sur les choix fondamentaux du traducteur : faut-il rendre familier ce qui est étranger ou laisser vivre toute son étrangeté à ce qui est étranger, au risque que le texte ne « passe » pas dans l'autre univers culturel (E. Kargl pour la traduction de Jelinek). Un questionnement semblable se retrouve dans les études de mises en scène : comment « traduire » une pièce d'une époque du passé pour le public d'aujourd'hui (que ce soit Lessing ou Nestroy), à quel degré la transposer et avec quels moyens (M. Lacheny) ? Quelles en sont les motivations esthétiques ou  économiques (voir U. Nyssen) ? Et quels sont les procédés de transposition, lorsqu'un texte narratif devient dramatique (Heinrich Mann) ou est adapté pour le théâtre ou le cinéma (La Marquise d'O. de Kleist) ?


 

Vers le site de l'éditeur : http://www.indigo-cf.com/f/livre.php
MRSH-Caen, 2022