AT IV, 142

A UN REVEREND PERE IESUITE.

LETTRE XX.

MON REVEREND PERE,
Voicy enfin les principes de cette malheureuse Philosophie, que quelques-uns ont tasché d’étouffer avant sa naissance ; Clerselier III, 108 I’espere qu’ils changeront d’humeur en la voyant, et qu’ils la trouveront plus innocente qu’ils ne s’estoient imaginé. Ils y trouveront peut-estre encore à redire, sur ce que ie n’y parle point des animaux ny des plantes, et que i’y traitte seulement des Corps inanimez ; Mais ils pourront remarquer que ce que i’ay obmis n’est en aucune façon necessaire pour l’intelligence de ce que i’ay écrit. Et encore que mon traitté soit assez court, ie puis dire pourtant que i’y ay compris tout ce qui me semble estre necessaire pour l’intelligence des matieres dont i’ay traitté, en sorte que ie n’auray iamais plus besoin d’en écrire. I’ay eu ces jours passez beaucoup de satisfaction d’avoir eu l’honneur de voir le Reverend Pere Bourdin, AT IV, 143 et de ce qu’il m’a fait esperer la faveur de ses bonnes graces. Ie sçay que c’est particulierement à vous que ie dois le bonheur de cét accommodement, aussi vous en ay-ie une tres-particuliere obligation, et ie seray toute ma vie, etc.