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Description (langue originale) : Dans son récit sur les principaux épisodes de la Révolution à Rouen, E. Gosselin résume les événements de cette journée qui font suite à une délibération de la veille qui fait payer les blés fournis par l'administration aux boulangers à raison de 23 livres 16 sols la mine : « Dès le lendemain, à peine cette délibération fut-elle connue, le peuple s'émut et se répandit dans les rues, en se récriant contre cette nouvelle mesure. Une émeute parut imminente. Les mécontents étaient nombreux, ils demandaient que la police du pain continua d'être exercée comme précédemment (...) l'émeute grandissait, on envoya des patrouilles, l'une d'elles fut désarmée rue Martainville par un rassemblement de trois mille révoltés. (...) la foule s'était considérablement accrue,, elle entoura la Commune, des pierres furent lancées de tous les côtés, des magistrats du peuple en furent atteints et les émeutiers se sentant en force n'en devinrent que plus menaçants. Alors pour effrayer ces malheureux que la misère égarait, on amena deux pièces de canon : l'une fut braquée dans la rue Saint-Lô, vers le levant, l'autre menaçait le couchant. À cet aspect, les révoltés s'écartèrent mais ne se retirèrent pas. (...) ». Malgré de longs pourparlers, les émeutiers ne se retirent pas, le maire proclame la loi martiale mais les séditieux continuent. Comme personne ne voulait céder : « le feu commença d'un côté, les pierres volèrent de l'autre, plusieurs malheureux furent tués, beaucoup furent blessés, mais le feu continuant, les révoltes furent contraints de battre en retraite au bout de peu d'instants car entassés dans cette rue étroite, ils avaient compris qu'une plus longue résistance serait folie ».

Description (anglais) : -