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Description (langue originale) : Dans la soirée du 11 juillet, des attroupements sont signalés. Ils sont principalement composés par des habitants du faubourg de Martainville et se multiplient pendant la nuit. D'après Gabriel Désert, « le lendemain matin, l'émeute commence. Les insurgés pillent des magasins de blé et de farine, puis saccagent l'hôtel de Godard de Belbeuf. L'effervescence, un moment contenue avec l'aide du régiment de Navarre, reprend et s'étend le 14 ». Dans sont journal des principaux épisodes de l'époque révolutionnaire à Rouen, E. Gosselin décrit ainsi les événements : « 12 juillet, put-on croire qu'une horde de sauvages avait envahi la ville. Dans la journée, et surtout vers le soir, les carabots parcouraient toutes les rues en proférant des menaces contre les accapareurs, tout annonçait que la nuit amènerait de graves désordres. L'autorité avait pris des mesures, des patrouilles parcouraient les divers quartiers, mais ces patrouilles, trop faibles pour disperser les attroupements, et trop peu nombreuses, d'ailleurs pour protéger efficacement la ville ne surent rien empêcher. Depuis onze heures du soir jusqu'au matin, et même dans la journée du lendemain 13, presque tous les marchands de grains et les meuniers furent pillés. Ainsi chez Touzard, au moulin de la ville, on pilla de dix heures du soir à deux heures du matin, vingt muids de blé, quarante cinq sacs de farine et six cents sacs vides ! (...) ajoutons que les blutoirs et les mécaniques et tous les touils avaient été brisés, et qu'on avait volé les draps, les couvertures et les chemises des habitants du moulin. (...) si nous voulions passer en revue tous ceux dont les magasins furent dévastés durant ces trois jours, la liste en deviendrait trop longue et trop monotone, d'autant plus que pendant près d'un mois ces scènes se succédèrent et que nous aurons encore à y revenir ».

Description (anglais) : -