Agir sur la résilience cognitive pour mieux traiter la maladie d’Alzheimer

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En s’appuyant sur la résilience cognitive, le Dr Marianne Léger, chercheure à l’Université de Caen Normandie, propose d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques dans le but d’améliorer les symptômes cognitifs ou retarder l’apparition du déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer ; un projet de recherche soutenu par la Fondation Vaincre Alzheimer et son partenaire aux Etats-Unis, BrightFocus Foundation.

Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ne sont pas tous égaux face à la maladie. Ainsi, pour un même degré d’atteinte cérébrale, certains patients souffrent de troubles cognitifs, tandis que d’autres présentent de bonnes performances de mémoire. On parle, dans ce contexte, de résilience cognitive. À l’heure actuelle, la résilience cognitive n’est pas prise en compte dans le traitement de la pathologie. L’objectif de ce projet est de modéliser la résilience cognitive afin de l’améliorer chez tous les patients. Cela permettrait un vieillissement en meilleure santé, et chez les malades d’Alzheimer, une réduction des pertes de mémoire. Cette compréhension des mécanismes impliqués dans la résilience cognitive pourrait conduire à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques.

Le Dr Marianne Léger cherche à découvrir les mécanismes moléculaires permettant un vieillissement cérébral en bonne santé, malgré la présence de lésions cérébrales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

Cette résilience cognitive pourrait être la conséquence du bagage génétique propre à chaque individu. La compréhension des mécanismes moléculaires à l’origine de cette résilience cognitive pourrait réduire le fardeau de la maladie et prolonger l’espérance de vie.

Ce projet préclinique permettra d’acquérir une compréhension fondamentale des substrats de neuroplasticité de la résilience cognitive, un thème de recherche centrale encore inexploré dans la maladie d’Alzheimer. « Les progrès de la médecine ont permis d’allonger l’espérance de vie, mais vieillir en conservant toutes ses capacités cognitives reste un défi pour un tiers des individus de plus de 80 ans », indique le Dr Marianne Leger. En mettant en lumière les mécanismes protecteurs précoces impliqués, le but est d’améliorer la résilience cognitive grâce à des stratégies thérapeutiques.

Grâce à une subvention de 100 000 €, le Dr Léger va donc pouvoir étudier les mécanismes impliqués dans le vieillissement du cerveau en bonne santé.

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