


Émilie-Anne Pépy, maîtresse de conférences en histoire moderne Langages, Littératures, Sociétés, Etudes Transfrontalières et Internationales Structure de recherche associée à la MRSH : HISTEMÉ, Pôle rural Date : 10/03/2020 Lieu : Amphi MRSH Durée : 1:11:22 | ![]() |
Emilie-Anne Pépy est maître de conférences en histoire moderne à l’université Savoie Mont Blanc et membre du laboratoire LLS. Normalienne (Fontenay), agrégée et docteure en histoire, elle a travaillé sur l’environnement forestier dans les Alpes (Espace sacré, espace profane. Le territoire de la Grande Chartreuse, xvie – xviiie siècle, Grenoble, PUG, 2011). Ses recherches actuelles portent sur plusieurs thématiques : constitution et circulation des savoirs naturalistes ; environnements montagnards, pratiques et représentations ; santé et environnement dans les Etats de Savoie ; histoire sociale du végétal. Elle vient de publier avec Charles-François Mathis (université Bordeaux Montaigne) : La ville végétale. Histoire de la nature en milieu urbain, France, xviie-xxie siècle, Ceyzerieu, Éditions Champ Vallon, 2017.
C’est entre le XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle qu’est inventée la flore alpine. Il ne s’agit pas d’une catégorie botanique à proprement parler, mais d’une expression du langage courant qui désigne une catégorie de plantes que les savants associent au milieu montagnard où elles croissent naturellement. Elles sont tout à la fois des objets de connaissance et des produits de commerce courants, en raison de leurs qualités thérapeutiques et de leur intérêt gastronomique. La communication s’intéressera aux enjeux scientifiques et économiques autour de ces « plantes alpines » qui, dans un contexte de mise en tourisme des montagnes, font partie dès le XVIIIe siècle de l’imaginaire alpin.