


Colette Guedj, professeur émérite en langue et littérature Centre Transdisciplinaire d’Épistémologie de la littérature et des arts vivants - CTEL Date : 15/07/2017 Lieu : CCIC Cerisy Durée : 38:42 | ![]() |
Cette communication a été enregistrée dans le cadre du colloque intitulé Littératures et arts du vide qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 13 au 20 juillet 2017, sous la direction de Jérôme DUWA et Pierre TAMINIAUX.
Actes du colloque
Jérôme Duwa, Pierre Taminiaux (dir.)
Hermann Éditeurs — 2018
ISBN : 978-2-7056-9793-8
Présentation du colloque
Le vide reflète avant tout un parti pris esthétique de dépouillement et d’épure des formes. Mais il débouche aussi dans de nombreux cas sur l’expression d’une crise, sinon d’une "fin de l’art" dans la culture occidentale, comme l’a suggéré le mouvement "Fluxus" dans les années 1960/1970 et comme le montre encore l’art contemporain aujourd’hui...
Présentation de l'intervenante
Colette Guedj, professeur émérite en langue et littérature à l’Université Nice Côte d’Azur et membre du centre de recherches CTEL, a participé à l’élaboration de plusieurs dictionnaires sur la littérature du XXe siècle et publié de nombreux articles sur la poésie et ses rapports avec les arts, mais aussi avec le vide et le blanc (du Bouchet, Guillevic, Gaspar, Segalen Celan). Écrivain, elle est l’auteur de huit ouvrages publiés (Lattès, Ovadia). Elle est régulièrement invitée à prononcer des conférences (universités, lycées, médiathèques, hôpitaux, maisons d’arrêt) sur la littérature mais aussi sur la thématique fondatrice de ses ouvrages: "Le pouvoir de la parole poétique face au tragique de l’existence" ou encore "Écrire c’est vivre".
Résumé de la communication
Les poésies de Paul Celan tout comme les toiles d’Anselm Kiefer sont traversées par le traumatisme de la Shoah. Pour Celan, poète roumain d’origine juive, écrivant en allemand, il est impossible de mettre en mots l’innommable, sauf à déconstruire la langue de mort des bourreaux, à la cribler de trous et à la vider de son sens. Quant à Kiefer, plasticien non juif né en Allemagne après la Shoah, il met en scène un univers concentrationnaire hérissé d’arbres calcinés, jonché de chaise vides d’où toute présence humaine est abolie, des champs lacérés par les bombes, dont les lignes de fuite se confondent avec les rails qui mènent à Auschwitz. Ainsi le poète et le peintre creusent-ils l’espace tragique d’un vide qui n’est pas néant, mais "ce reste sans reste qu’on appelle cendre" (Derrida).
Références photographiques
Les ordres de la nuit — https://www.guggenheim-bilbao.eus/fr/oeuvres/ordres-de-la-nuit/
Hanneton, vole! — https://www.google.fr/search?q="Maikäfer+flieg+!"&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjxnY6UtZzVAhUHD8AKHXQFC7MQ_AUIBygC&biw=1394&bih=1068#tbm=isch&q="Maikäfer+flieg+!"+kiefer&imgrc=p6DmYWeFeUFeBM:
« Das einzige Licht » — https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=das+einzige+licht+kiefer
La chaise vide — https://www.google.fr/search?q=la+chaise+vide+kiefer&source=lnms&tbm=isch&sa=X&sqi=2&ved=0ahUKEwiU48LcmpzVAhWnA8AKHRrGCdEQ_AUIBygC&biw=1394&bih=1068#imgrc=qKxNz9fwjmW99M:
Naglfar, le « bateau des morts » — https://fr.wikipedia.org/wiki/Naglfar
Le bateau solaire — https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=le+bateau+solaire+kiefer
http://obraska.eklablog.fr/l-exposition-anselm-kiefer-a119636228
Flocons noirs — https://zoebalthus.blogspot.fr/2014/11/kiefer-la-parole-de-celan-souffle-sur.html
« Tes cheveux d’or, Margarete » — https://www.pinterest.com/pin/64668944627931027
« Tes cheveux de cendre, Sulamith » — www.idixa.net/Pixa/pagixa-0706080516.html
Workswww.idixa.net/Pixa/pagixa-0807011437.htm
Für Paul Celan - « Fleur de cendre » — https://www.artsy.net/.../anselm-kiefer-fur-paul-celan-aschenblume