


Caroline Bocquet, doctorante Laure Bourdier, doctorante Camille Frémont, doctorante Structure de recherche associée à la MRSH : CERREV Date : 11/06/2013 Lieu : MRSH, Caen Durée : 1:09:59 | ![]() |
Ce séminaire s'inscrit dans le cycle "Pratiques et pensées de l'émancipation", organisé par de jeunes chercheurs du CERReV et d'ESO-Caen, qui vise à interroger des pratiques ainsi que des pensées mues par le désir d'ouvrir de nouveaux possibles face à des formes de domination, d'exploitation ou d'aliénation.
Caroline Bocquet, Laure Bourdier et Camille Frémont sont doctorantes en sociologie à l'Université de Caen Basse-Normandie.
Résumé de la communication
Il s'agit de s'interroger sur les avancées et les limites de l'émancipation de la condition féminine depuis la construction d'une pensée du genre. En effet, celle-ci a permis, dans les années 1960, de justifier et d'asseoir certaines luttes contre les discriminations subies par les femmes. Les acquis sociaux obtenus alors ont entraîné une émancipation féminine manifeste.
Malgré ces avancées, les mécanismes sociaux de production du discours sexiste sont toujours actifs, reproduisant et justifiant les inégalités persistantes. En effet, l'égalité hommes-femmes acquise dans les principes semble paradoxalement invisibiliser l'action de ces mécanismes, d'autant qu'elle peut servir d'outil pour les nier ou même les renforcer. On peut dès lors déconstruire les utilisations pratiques, politiques et intellectuelles de la pensée du genre, pour aller jusqu'à questionner la notion même de genre. Quels leviers pratiques et théoriques permettent alors d'ouvrir à nouveau la réflexion ?