Thématiques structurantes et programmes de recherche
Thématique structurante I : « Représentations et modèles culturels : circulations, échanges et traductions »
(Responsables : Viviana Agostini-Ouafi, études italiennes, et Annelie Jarl Ireman, études nordiques).
Cette thématique est consacrée à l’étude des représentations et des modèles culturels, notamment littéraires et artistiques, qui caractérisent les différentes aires géographiques et linguistiques dont les chercheurs d’ERLIS sont spécialistes. Il s’agit d’étudier la circulation de ces représentations et de ces modèles entre les aires en question, à travers les phénomènes de réception et de médiation interculturelle d’ordre créatif ou critique. Les études menées s’appuient sur un ensemble d’approches susceptible de respecter la diversité des objets et des contextes, dont notamment la traductologie dans tous les domaines : histoire, théories et pratiques de la traduction. Par nature culturellement transversale, la thématique structurante I reflète la dimension multilingue et pluridisciplinaire d’ERLIS. La France et la francophonie demeurent cependant des interlocuteurs privilégiés, quelles que soient les typologies culturelles des langues et des civilisations étrangères analysées dans leurs relations dialectiques.
Quatre programmes de recherche sont prévus :
« Exploration et approches traductologiques des fonds de l’IMEC » (responsables : Viviana Agostini-Ouafi, études italiennes, et Caroline Bérenger, études slaves).
« Figures emblématiques, mythiques et légendaires dans les cultures contemporaines : récits du passé et réinterprétations » (responsables : Annelie Jarl Ireman, études nordiques, Sophie Madeleine, études latines, et Irène Baïdine, études slaves).
« HI(s)POCRENE » (responsable : Marie-Eugénie Kaufmant, études ibériques).
« Poésie et langues vivantes » (responsable : Caroline Bérenger, études slaves).
Thématique structurante II : « Fabriques et usages de la mémoire et de l’opinion : construction mémorielle et communication »
(Responsables : Nadia Aït Bachir, études ibériques, et Caroline Bérenger, études slaves).
La Mémoire est envisagée comme un processus vivant à la fois évolutif, dynamique et pérenne. On parlera alors de partage, de transmission, de mutation mais aussi de rupture et de déformation des représentations du passé, résultant d’une interaction fondamentale entre la constitution du sujet (qu’il s’agisse d’un individu ou d’une collectivité) et la conception qu’il développe de sa propre historicité. La mémoire s’appuie sur des témoignages écrits, oraux ou visuels ; elle s’exprime par l’intermédiaire de supports variés – textes littéraires, études historiques, films, œuvres d’arts visuelles, etc. ; elle se matérialise dans des objets et des artéfacts, des lieux de mémoires visibles, bâtiments et monuments ; elle est véhiculée par des collectivités de taille variée (une famille, une communauté, une nation). Constitutive de l’opinion, elle est aussi largement convoquée dans la communication politique et souvent instrumentalisée à des fins de propagande. C’est en prenant en compte ces différents paramètres qu’il est possible de comparer et de mesurer les processus mémoriels à l’œuvre, de les interpréter, de s’en inspirer ou au contraire de s’en éloigner.
Cette étude sera déclinée en quatre programmes de recherche :
« PandHeMic : Propagande, héritages et mutations contemporaines » (responsable : Elsa Jaubert-Michel, études germaniques).
« Lieux et non-lieux de l’exil et de la mémoire (aux XIXème, XXème et XXIème siècles) » (responsables : Nadia Tahir, études ibériques, et Georges Da Costa, lusiste).
« Archives plurilingues et témoignages : mémoires autobiographiques et littéraires de la Seconde Guerre mondiale » (responsable : V. Agostini-Ouafi, études italiennes).
« Variations, Adaptations, (Ré)écritures. Pour une nouvelle expérience créatrice » (responsables : Nadia Aït Bachir et Nicolas Mollard, études ibériques).
Thématique structurante III : « Territoires, empires, sociétés : concepts et représentations »
(Responsables : Juan Carlos D’Amico, études italiennes, et Alexandra Merle, études ibériques).
L’objet de la thématique structurante III, qui utilise les approches civilisationnistes et littéraires pour contribuer à l’histoire des idées et des représentations politiques, est d’étudier les concepts et les représentations associés à des sociétés et des espaces politiques qui se distinguent par leur caractère multi-territorial, éclaté et/ou multi-culturel. On s’intéressera à des problématiques liées aux relations entre diversité et construction d’une identité communautaire, à des concepts et à des pratiques qui sous-tendent la gouvernance d’espaces politiques multi-territoriaux ou éclatés, en centrant dans un premier temps l’étude sur des territoires et des espaces historiquement définis, qui sont au cœur des préoccupations d’une grande partie des chercheurs de l’ERLIS.
Trois programmes de recherche sont prévus :
« Conceptions culturelles et politiques de la nature » (responsables : Harri Veivo, études nordiques, Hildegard Haberl et Annette Lensing, études germaniques).
« Les Habsbourg en Europe » (responsables : Éric Leroy du Cardonnoy, études germaniques, et Alexandra Merle, études ibériques).
« Gouvernance et réflexion sur le pouvoir à l’époque moderne » (responsables : Juan Carlos D’Amico, études italiennes, et Alexandra Merle, études ibériques).
Thématique structurante IV : « Sources anciennes, Multimédias et Valorisation du patrimoine »
(Responsables : Éric Leroy du Cardonnoy, études germaniques, et Philippe Fleury, études latines).
Cette thématique structurante se donne d’abord pour but de poursuivre le travail de restitution virtuelle de la Rome du IVe siècle ap. J.C. commencé en 1994. L'objectif est de mettre à la disposition de la recherche et de l’enseignement une maquette numérique entièrement interactive et réalisée dans un cadre scientifique. Les méthodes mises en œuvre pour la Rome antique sont applicables à tous les types d'environnements patrimoniaux disparus, endommagés ou inaccessibles. Il est ainsi envisagé, dans le sillage du recueil sur les Cités imaginaires, de nous intéresser à la modélisation de lieux réels ou littéraires. S’appuyant sur des domaines technologiques et des compétences méthodologiques variées comme la réalité virtuelle, les études littéraires et de civilisation et les recherches patrimoniales, la TS IV se situe au carrefour de nombreuses thématiques scientifiques : l’urbanisme, la topographie et la technologie de la Rome antique, les études littéraires, et les réflexions méthodologiques sur l’utilisation de la réalité virtuelle pour les études patrimoniales. Son caractère innovant consiste en une technique de pointe pour restituer des lieux, à partir de données de types très variés, permettant d’y évoluer en immersion totale dans un but à la fois pédagogique et heuristique. La TS IV est fort d’un périmètre et d’un rayonnement régional, national et international qui repose sur l’accueil régulier de publics pluriels à l’université (visites scolaires et Nocturnes du Plan de Rome), sur les productions vidéo sur les chaînes Youtube et Canal-U du CIREVE ainsi que sur les nombreuses publications et invitations dans des congrès internationaux et des collaborations avec des universités étrangères (Université de l’Indiana aux USA, Université Rome 3 Sapienza). Il contribue à la réflexion sur l'utilisation de la réalité virtuelle en histoire et archéologie dans le cadre du Consortium 3D de la TGIR Huma-Num.
Trois programmes seront développés :
« Topographie et urbanisme de la Rome antique » (responsables : Philippe Fleury et Sophie Madeleine, études latines).
« Techniques de l'Antiquité » (responsables : Philippe Fleury et Sophie Madeleine, études latines).
« Modélisation des lieux littéraires » (responsable : Éric Leroy du Cardonnoy, études germaniques).