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Agaton, archevêque très vertueux, très sage et très heureux

Introduction, établissement, présentation et annotation du texte par Claudine Poulouin

Plaisir, raison, utilité
Nouvel ethos du « grand homme » pour favoriser le progrès moral et politique

§ 1

On trouve chez l’abbé de Saint-Pierre une première esquisse de l’archevêque sage et vertueux dans ses « Réflexions morales et politiques sur la vie du Czar Pierre Ier » parues en 1734 : rêvant au canevas d’une pièce instructive intitulée La mort du Tsarévitch, l’auteur imagine un archevêque expliquant au Tsar qu’il doit imputer à sa mauvaise éducation les fautes du Tsarévitch1. Mais c’est le « Discours sur la véritable grandeur et sur la différence qui est entre le grand homme et l’homme illustre », publié dans les Mémoires de Trévoux de janvier 1726, repris en 1728 dans les Ouvrages sur divers sujets, avec une addition sur la différence entre grand homme et grand Saint, puis dans le tome XI des Ouvrages politiques2, qui éclaire l’apparition du personnage d’Agaton et l’écrit éponyme de 1735.

Une fiction mêlée de biographique

§ 2

Le choix de substantiver l’adjectif grec agathon pour distinguer un personnage qui est aussi une projection idéalisée de l’abbé de Saint-Pierre lui-même souligne l’union, chez notre archevêque, des qualités morales, du mérite et d’une naissance noble. Longtemps revendiqué par la noblesse comme élément de prestige aristocratique dans le cadre d’une culture du service personnel au souverain, le mérite reste ici intrinsèquement lié à la naissance. Le personnage d’Agaton, toutefois, s’inscrit (comme aussi son auteur) dans ce moment de recomposition sociale et symbolique du prestige aristocratique qui met l’accent sur les compétences et le talent3. Comme l’abbé de Saint-Pierre, Agaton est un cadet de famille voué à l’état ecclésiastique. Élevé en « homme de condition », il s’intéresse à l’économie, lit les livres nouveaux, écrit des mémoires sur ce qu’il apprend de ses concitoyens dans le but de remédier aux maux de la société. En d’autres termes, c’est un « moderne » dont la vertu et la réputation, à la différence de la vertu et la réputation de « l’homme illustre », se définissent par rapport à l’utilité publique de son action. La modernisation de l’orthographe du terme agathon par la suppression du « h » dans sa transcription4 n’est pas le seul indice de la volonté de l’abbé de Saint-Pierre de faire bouger la représentation de l’homme de mérite de bonne naissance. Le texte lui-même se veut l’application d’une proposition de Castel de Saint-Pierre pour perfectionner l’écriture des Vies de Plutarque à l’intention du public moderne5. L’auteur considère en effet que, la raison humaine s’étant perfectionnée, Plutarque, s’il écrivait au XVIIIe siècle, mettrait l’accent sur les motifs des grands hommes et sur l’exact rapport de leurs vertus au degré de leur utilité publique plutôt que sur leurs exploits eux-mêmes. C’est à l’imitation de ce Plutarque modernisé qu’il peint dans Agaton un « tableau »6 du grand homme moderne dont la piété, fondée sur la raison, le plaisir et l’utilité, est capable de donner l’impulsion au progrès moral et politique.

Définition de la vraie piété. Les sources d’Agaton

§ 3

Deux sources majeures apparaissent à la lecture du texte de l’abbé de Saint-Pierre. Les Essais de Théodicée de Leibniz – notamment la préface et le « Discours sur la conformité de la foi et de la raison » qui la suit – dont une nouvelle édition avait paru en 1734 constituent la première de ces sources7. Dans sa préface, Leibniz s’insurge contre une piété qui tiendrait tout entière dans des pratiques formelles car celles-ci, loin de rendre la vertu familière, l’étouffent au contraire. Il n’y a ni charité, ni dévotion sincère sans « l’exercice d’une humeur bienfaisante » (V) et sans plaisir :

La véritable piété, et même la véritable félicité, consiste dans l’amour de Dieu, mais dans un amour éclairé, dont l’ardeur soit accompagnée de lumière. Cette espèce d’amour fait naître ce plaisir dans les bonnes actions qui donne du relief à la vertu, et rapportant tout à Dieu, comme au centre, transporte l’humain au divin. Car en faisant son devoir, en obéissant à la raison, on remplit les ordres de la suprême raison, on dirige toutes ses intentions au bien commun qui n’est point différent de la gloire de Dieu ; l’on trouve qu’il n’y a point de plus grand intérêt particulier que d’épouser celui du général, et on se satisfait soi-même en se plaisant à procurer les vrais avantages des hommes (IX-X).
§ 4

À Leibniz, l’abbé de Saint-Pierre emprunte les points essentiels de sa propre conception de la piété qui détermine l’action bienfaisante du « grand homme » :

§ 5

1) La connexion de la doctrine de l’immortalité de l’âme et de la question du bonheur : en enseignant que les âmes immortelles passent dans une autre vie où elles reçoivent le salaire de leurs actions, estime Leibniz, Jésus-Christ a fait ce que les philosophes avaient tâché de faire, rendant les hommes bienheureux par avance en leur donnant ici-bas un avant-goût de la félicité future (VII-VIII).

§ 6

2) L’idée que les vérités enseignées par la Révélation ne sauraient contredire les vérités que l’esprit humain est capable d’atteindre naturellement : par-là, la raison devient l’âme de la loi, l’amour le moteur de la justice, la religion devient « religion naturelle ». Dans le sillage de Leibniz qui considère les Écritures comme structurellement fondatrices de la morale et de la politique, l’abbé de Saint-Pierre fera du « Sermon sur la montagne » leur loi fondatrice. Et c’est toujours en suivant Leibniz qu’il en tirera un double principe : un principe d’utilité en ce que les relations entre les hommes, fondées sur l’amour et la bienveillance, sont une garantie de sécurité et d’équilibre de la société ; un principe de plaisir : l’union aux autres étant la condition de notre propre accomplissement, le plaisir se trouve placé au cœur de la communication et de la bienveillance mutuelle. Ajoutons que, sous la plume de l’abbé de Saint-Pierre, le langage de la bienveillance permettra de penser l’économie symbolique de la protection comme lien moral, y compris dans ses aspects les plus matériels, et d’en tirer une énergie sociale capable de favoriser le progrès politique et moral.

§ 7

3) L’idée que la morale est la politique. Pour Leibniz, toute éthique est civile : c’est à la morale de définir le bien ultime (le bonheur) et à la politique de prescrire ce qu’il convient de faire pour l’atteindre. Cette fin universelle de toutes les fins particulières réside dans une doctrine des affections définies comme mouvements du cœur déterminés pour l’action morale. Sur ce modèle, la puissance morale d’Agaton se déploie dans une charité bienfaisante qui commence par autrui mais exige que lui-même soit reconnu à la cour et parvienne au premier rang ecclésiastique pour mettre en œuvre son programme de formation d’un clergé d’experts, de réforme de l’éducation donnée dans les collèges, et une politique rationnelle, juste et efficace, capable d’améliorer le sort du peuple et de garantir l’équilibre social.

§ 8

4) L’importance de l’éducation pour corriger la spontanéité de la nature et orienter les pulsions par l’habitude.

§ 9

La seconde source majeure de notre texte est, d’évidence, la Théorie des sentiments agréables de Lévesque de Pouilly dont le titre intégral fait écho aux idées que l’on vient d’évoquer8. L’ouvrage est publié pour la première fois, avec une pagination distincte, dans le Recueil de divers écrits sur l’amour, l’amitié, la politesse, la volupté, les sentiments agréables, l’esprit et le cœur, à Paris chez la Veuve Pissot, en 1736, par les soins de Thémiseul de Saint-Hyacinthe9. Ce Recueil mérite quelque attention. La Théorie des sentiments agréables s’y trouve précédée de deux textes qui mettent en scène de jeunes Athéniens de l’entourage de Socrate et d’Aspasie : Conversation sur la volupté, paginé 1-26, dans lequel apparaît un personnage nommé « Agathon », texte dont l’abbé Trublet nous apprend qu’il est de Thémiseul de Saint-Hyacinthe10, et Agathon. Dialogue sur la volupté, paginé 27-42, par Monsieur R*** [Rémond le Grec]11.

§ 10

À travers l’amour respectueux qu’il éprouve pour la belle Hélidie, et grâce à la conversation entre amis où sont évoquées les leçons de Socrate, l’Agathon de la Conversation sur la volupté découvre que « les plaisirs ne sont qu’une impression des sens où l’âme n’est que passive, et pour ainsi dire esclave » (22) quand sa véritable dignité consiste dans le sentiment de volupté qu’elle éprouve lorsqu’elle fait « bon usage de sa puissance », c’est-à-dire lorsque, à l’impression des sens, sont associées la connaissance et la réflexion. Non que les plaisirs soient dangereux pour ceux qui savent les distinguer de la volupté – « on peut avoir du plaisir dans la jouissance des choses imparfaites » dans la mesure où elles répondent à nos besoins –, mais seul l’amour élevé jusqu’à la volupté peut faire découvrir à l’âme la plénitude et l’idée d’une perfection qui nous fait accéder au divin. Dans le Dialogue sur la volupté, Agathon tient une place centrale : beau et « fait de manière à donner de l’amour aux plus insensibles » (28-29), mais avec « un air de noblesse et de modestie » (31), c’est vers lui que se tournent ses amis pour qu’il rapporte l’entretien qu’il a eu au sujet de la volupté avec Aspasie… dont on sait quelle part l’amour qu’elle a su inspirer à Périclès lui donne dans le gouvernement. On ne s’étonnera pas de trouver, dans la bouche de l’Aspasie de 1736, des propos qui portent la trace de notions débattues par les cartésiens augustiniens de la fin du XVIIe siècle12. Aspasie tient que « la nature a mis dans tout ce qui a vie un certain désir d’être heureux » qui porte chaque animal à chercher le plaisir qui lui convient, mais elle fait observer que l’homme, qui participe de l’essence divine, n’éprouve de volupté que si l’esprit aussi éprouve du plaisir. C’est ce goût de l’esprit pour la réflexion sans laquelle il n’y a pas de vrai plaisir pour les âmes bien nées qui distingue la volupté de la débauche. La leçon du Dialogue est la même que celle de la Conversation : tout est permis lorsque la raison conserve son empire sur les sens ; loin d’essayer de combattre les passions, la raison doit seulement travailler à les régler et à en orienter le cours pour atteindre à la volupté qui distingue l’homme supérieur.

§ 11

L’Agaton de l’abbé de Saint-Pierre conservera les bonnes qualités de l’Agathon du Recueil – son état ecclésiastique imposant seulement de passer sous silence ses capacités érotiques – et fera sienne cette leçon : il jouira de tous les « plaisirs innocents » qui flattent les sens, sachant bien que là n’est pas la « béatitude »13 en laquelle consistent le bonheur et la véritable piété.

§ 12

Revenons à la Théorie des sentiments agréables de Lévesque de Pouilly dont il faudrait faire une étude précise pour rendre compte de sa portée sur la pensée de Castel de Saint-Pierre tant est grande sa proximité avec les textes réunis dans le tome XI des Ouvrages de politique. Lévesque de Pouilly considère qu’il y a « une science des sentiments aussi importante qu’aucune science naturelle »14 et il propose de pertinentes distinctions entre plaisirs vifs (et malfaisants) nés de la haine, et plaisirs doux associés à la bienfaisance et à la gaieté lorsque des passions contraires n’y font pas obstacle. Suivent de très fines analyses sur la nature des plaisirs et le mécanisme des mouvements qu’ils entraînent chez chacun et dans la société. L’abbé de Saint-Pierre empruntera maints exemples et analyses à Lévesque de Pouilly, s’intéressant tout particulièrement aux mécanismes de contagion et de transmission des effets de plaisirs capables d’ébranler l’esprit et les sens comme c’est le cas, par exemple, de la musique. L’un et l’autre se rejoignent également sur un certain nombre de positions théoriques. Contestant la validité des thèses des théologiens qui prétendent l’âme capable d’un désintéressement total à l’égard des plaisirs, mais aussi celles des philosophes qui ne la croient capables d’autres mouvements que ceux qui naissent de l’intérêt personnel, Lévesque de Pouilly s’appuie sur la seule obligation faite par « l’Évangile et les Prophètes » d’aimer Dieu et son prochain pour avancer que celui qui suit l’ordre de la nature et fait un usage convenable de ses facultés ne peut concevoir que des « plaisirs vertueux » (l’abbé de Saint-Pierre les appellera « plaisirs innocents »). Les « lois du sentiment » révèlent en outre, selon Lévesque de Pouilly, une souveraine intelligence bienfaisante qui a pris soin d’associer du plaisir à proportion de l’utilité de ce qui favorise la durée de notre être, même si nous ne sommes pas toujours capables d’apercevoir nous-mêmes ces rapports d’utilité15. C’est pourquoi nous avons plaisir à accomplir nos devoirs envers Dieu et ressentons « une douceur secrète » à procurer et à augmenter le bonheur des autres avec lesquels nous sommes dans un rapport de dépendance nécessaire à la conservation du genre humain. Tout en soulignant que c’est se dégrader que d’être trop avide de l’estime d’autrui et de la gloire qu’on retire de la « beauté des mœurs », Lévesque de Pouilly développe une intéressante analyse de la perfection morale comme fruit de l’éducation, de l’habitude et du regard qu’y porte la société. On retrouve ces trois points dans les préoccupations de l’archevêque Agaton, notamment le dernier car, s’il ne se départit pas de sa modestie, Agaton – cela tient aussi à son ethos aristocratique – est très attaché à sa « réputation ». L’abbé de Saint-Pierre s’inspire enfin de l’auteur des Sentiments lorsqu’il voit dans l’habitude de la bienfaisance la condition d’une félicité que l’estime d’autrui nous fait déjà ressentir en cette vie et que l’espérance d’une autre vie nous fait attendre parfaite et proportionnée à notre vertu. Il s’en écarte toutefois en ce que son véritable but est de favoriser un progrès politique et social mesurable à l’aune du bonheur de toute société.

Note sur l’établissement du texte

Manuscrits

Agaton archevêque très vertueux, très sage, et très heureux, archives départementales du Calvados, 38 F 44 (ancienne liasse 6). En haut à gauche, p. 1 : « Original ». P. 43 : « À Chenonceaux, le 20 août 1734 ». P. 1-46. Texte correspondant à celui de l’imprimé. (A)

Agaton archevêque très vertueux, très sage, et très heureux, archives départementales du Calvados, 38 F 44 (ancienne liasse 6). P. 42 : « À Chenonceaux, le 20 août 1734 ». P. 1-46. Copie identique à la précédente mais comportant des corrections et additions autographes. (B)

Méthode d’Agaton pour la répartition des décimes, archives départementales du Calvados, 38 F 44 (ancienne liasse 6), p. [1-4]. Copie de la dernière partie de l’écrit, correspondant aux dernières pages de l’imprimé, avec quelques corrections et additions autographes. (C)

Imprimé

Agaton, archevêque très vertueux, très sage et très heureux, in Ouvrages politiques, Rotterdam, J. D. Beman, 1735, t. X, p. 340-417. (A)

§ 13

Le texte publié dans le tome X des Ouvrages politiques en 1735 (A) a été revu et des corrections apportées sur une mise au net manuscrite (B), probablement vers 1740, date qui se trouve en p. [4] du manuscrit intitulé Méthode d’Agaton sur la répartition des décimes (C). Ces corrections sont peu nombreuses et elles alourdissent souvent le texte par des répétitions et redondances. C’est pourquoi nous proposons le texte de l’imprimé et quelques variantes significatives.


1.OPM, t. IX, p. 420.
2.Mémoires pour l’histoire des sciences et des beaux-arts (Mémoires de Trévoux), janvier 1726, p. 146-179 ; Ouvrages sur divers sujets, Paris, Briasson, 1728, t. I, p. 269-317 ; OPM, 1737, t. XI, p. 34-90 ; nouvelle version dans OPM, t. XIV, p. 110-167 ; discours reproduit dans : Séran de La Tour (abbé), Histoire d’Épaminondas pour servir de suite aux hommes illustres de Plutarque, Paris, Didot, 1739.
3.Voir Jay Smith, The Culture of Merit. Nobility, Royal Service, and the Making of Absolute Monarchy in France, 1600-1789, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1996.
4.Voir Projet pour perfectionner l’orthographe des langues d’Europe, Paris, Briasson, 1730.
5.Voir OPM, t. XIV, p. 168-188, Thémistocle et Aristide ou modèle pour perfectionner les « Vies » de Plutarque. Le texte suit immédiatement, dans ce volume, la dernière version imprimée de Sur le grand homme et l’homme illustre.
7.Leibniz, Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la liberté de l’homme et l’origine du mal, 4e éd., Amsterdam, F. Changuion, 1734. Nos références renvoient à cette édition (1re éd. Amsterdam, I. Troyel, 1710). Leibniz est, aux yeux de l’abbé de Saint-Pierre (avec Descartes et Newton) l’un de ces « génies » qui auraient permis d’atteindre l’idéal du « grand homme » s’il était entré dans une carrière politique. Voir OPM, t. XIV, Sur le grand homme et l’homme illustre, p. 158-159.
8.Lévesque de Pouilly, Théorie des sentiments agréables, où après avoir indiqué les règles que la Nature suit dans la distribution du plaisir, on établit les Principes de la Théologie naturelle et ceux de la philosophie morale. Une seconde édition de l’ouvrage paraîtra à Genève en 1747.
9.Je remercie Antony McKenna d’avoir attiré mon attention sur cette première édition dont il possède un exemplaire présentant la même pagination mais publiée à Bruxelles chez François Foppens (1736).
10.Trublet, Mémoires pour servir à la vie de Mr. de Fontenelle, Amsterdam, M.-M. Rey, 1761, p. 206. Trublet, qui avait fait un compte rendu des deux textes pour le Journal des Savants de mai 1736 (p. 897-899), en reproduit le texte dans sa note 1.
11.Nicolas François Rémond (1676-?), surnommé «  le Grec » pour sa connaissance de la langue grecque, proche de Thémiseul de Saint-Hyacinthe et des deux frères Lévesque (Lévesque de Pouilly et Lévesque de Burigny), a assuré la charge d’introducteur des ambassadeurs (1719-1723) ; dans ces fonctions, il avait pris contact avec Leibniz dont il avait projeté de publier la Théodicée avec un choix d’essais.
13.On aura noté le changement de vocabulaire sous la plume de l’abbé, mais les deux notions de « volupté » (telle qu’elle est définie dans le Recueil) et de « béatitude » se recouvrent parfaitement.
14.Lévesque de Pouilly, Théorie des sentiments agréables…, chap. I, p. 9.
15.Ibid., chap. XI, p. 164 : « J’appelle ici à témoin de cette profusion de sentiments agréables, la peinture, la sculpture, l’architecture et les objets de la vue ; la musique, la danse, la poésie, l’éloquence, l’histoire, la géométrie, toutes les sciences, toutes les occupations, l’amitié, la tendresse ; enfin, tous les mouvements du corps, de l’esprit et du cœur ».