Notes
J’entends par acte d’abbé :
– au sens propre, les actes dans lesquels l’abbé est le suscripteur ou l’un des suscripteurs et dans lesquels il s’exprime à la première personne.
– au sens large, les notices relatant à la troisième personne une action juridique dont l’abbé de Fécamp est l’auteur ou l’un des auteurs, dans le cas, par exemple, des innombrables échanges, accords et autres conventions (la rédaction de ces notices peut en effet avoir été ordonnée par l’abbé dans un souci de mémoire). Certes, comme l’explique Arthur Giry dans son Manuel de diplomatique (Giry, 1894, p. 534), « dans les notices il n’y a pas à proprement parler de suscription ou du moins la personne dont le nom y figure n’est point généralement celle qui parle dans le document », mais je m’intéresserai malgré tout occasionnellement à la manière dont l’abbé y est désigné (première occurrence) en tant qu’auteur ou partie de l’action juridique rapportée.
Par ailleurs, je ne m’interdis pas d’intégrer dans la présente étude :
– les actes d’abbés « notariés », c’est-à-dire les actes d’abbés validés par le seing manuel et la souscription d’un notaire, en plus du sceau de l’abbé.
– certaines lettres administratives proches des actes de la pratique.
En revanche, j’exclus les actes suivants :
– les lettres de type littéraire, spirituel ou théologique.
Laporte, 1962, p. 23-33 ; Musset, 1959, p. 67-79.
Fauroux, 1961, p. 43.
Dép. Calvados, cant. Creully, c. Saint-Gabriel-Brécy.
J’ai achevé il y a peu ma thèse d’École des chartes consacrée à l’étude et à l’édition critique du chartrier de l’abbaye de la Trinité de Fécamp jusqu’en 1190. L’étude des actes des abbés de Fécamp conservés hors du chartrier de Fécamp pourrait être envisagée dans le cadre d’un éventuel doctorat.
Au sens où l’entend le Vocabulaire international de la diplomatique (Carcel Orti Milagros (éd.), 1997, p. 54, n o 187) : « l’élément du protocole qui fait connaître le nom de l’auteur de l’acte écrit et sa titulature. Elle peut prendre un aspect personnel et commencer par le pronom ego, nos. Elle peut être placée en vedette au-dessus de la première ligne de la teneur (diplôme mérovingien, bref pontifical, etc.) ».
Comme le signale en effet Arthur Giry dans son Manuel de diplomatique, p. 534, « certains actes peuvent être dépourvus de suscription ; par exemple certaines conventions, comme les échanges, qui débutent souvent par une formule analogue à celle-ci : placuit atque convenit inter N et N quod… ».
Peut-être est-ce la conséquence d’une réorganisation générale de l’abbaye sous Raoul d’Argences. Voir à ce sujet Paquet, 2011.
Sur les conventiones et autres convenientiae entre un abbé normand et un tiers, notices particulières, voir notamment la thèse d’École des chartes de Thomas Roche (Roche, 2006) et l’article d’Éric Van Torhoudt (Van Torhoudt, 2007, p. 107-137).
Morelle, 2009, p. 41-74.
Laurent Morelle et ses élèves de l’École pratique des hautes études ont réfléchi, lors du séminaire de 2008-2009, aux actes d’abbés au XIe siècle, autour d’exemples empruntés à Corbie, Saint-Riquier et Saint-Amand principalement. Voir le compte rendu en ligne : Morelle, 2011, p. 153-157.
Vanderputten, 2006, p. 101-126.
Par exemple, l’introduction de l’édition de Dominique Rouet (Rouet (éd), 2005).
Giry, 1894, p. 334-350.
Bauerreis, 1955.
Wolfram, 1967 ; Wolfram (dir.), 1973 et Wolfram et Scharer (dir.), 1988.
Fichtenau, 1977, p. 37-61.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 9.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, G 5234.
Vincent, 1988, p. 85-87.
D’après Morelle, 2011, p. 154, les actes d’abbés de Corbie connus sont au nombre de cinq pour le XIe siècle, et un seul est parvenu en original. L’historien fécampois a donc beaucoup de chance, l’abbaye de la Trinité ayant bénéficié d’une très bonne tradition de ses actes.
Laporte, 1953, p. 5-31.
Fécamp, Musée de la Bénédictine, no 44.
Paris, BnF, ms lat. 2403, dernier feuillet.
Rouen, Bibl. mun., ms 477, fol. 195.
Angers, Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3710, no 3.
Caen, Arch. dép. Calvados, H 4368.
Caen, Arch. dép. Calvados, 1 J 41, fol. 54-v.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 51.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 12.
Paris, BnF, ms nouv. acq. lat. 1428, fol. 144-145.
Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 46, fol. 102-103.
Si plus de 150 actes concernant l’abbaye sont attestés durant la décennie 1245-1255 sous Guillaume Vaspail, je ne connais en revanche pour l’instant que sept actes de ce dernier.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24, 7 H 43 (3 actes), 7 H 57 04, 7 H 903, 7 H 2142.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 9 H 31.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 13 H 164.
Paris, Arch. nat., J 211, no 4.
Paris, Arch. nat., S 4889 B.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24, 7 H 27, 7 H 43, 7 H 51, et 7 H 623.
Caen, Arch. dép. Calvados, H 4368.
Paris, Arch. nat., J 211, no 1 et 3, et L 780, no 58.
Rouen, Bibl. mun., ms 1207.
Paquet, 2011.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, G 7, fol. 221-v.
Rouen, Bibl. mun., ms 1207.
ll s’agit d’une lettre adressée au fameux dominicain Vincent de Beauvais, insérée dans une notice fécampoise de conflit de 1258 (Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 27).
Paris, Arch. nat., L 780, no 61.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 51, 7 H 623, 7 H 909, et Paris, Arch. nat., J 462.
Rouen, dép. Seine-Maritime, chef-lieu de cant.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 9.
Le nombre élevé d’actes conservés pour la seconde moitié du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle peut lui, en revanche, sans doute s’expliquer : on peut en effet supposer qu’Henri de Sully, par ses origines (il est arrière-petit-fils de Guillaume le Conquérant et parent d’Étienne de Blois, Henri II, etc.), fut amené à jouer un rôle actif dans la vie du duché. Quant à l’abbatiat de Raoul d’Argences, il correspond à une période de changements dans la vie de l’abbaye : une politique de grandeur est ainsi inaugurée, avec un abbé qui assume de plus en plus son statut de grand seigneur en prenant pleinement en charge les affaires temporelles (voir dans le présent dossier de Tabularia sur les actes abbatiaux et épiscopaux l’article de Fabien Paquet (Paquet, 2011).
Voir le graphique en annexe.
La Roque, 1662, p. 1312, et Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 20-21. À la même époque à Jumièges, l’habitude d’associer les moines à l’acte semble plus grande. On conserve en effet deux actes usant de la même formule : ceterique fratres ejusdem loci. Répertoriés dans Scripta, no 165 et 5739 (SCRIPTA : Site Caennais de Recherche Informatique et de Publication des Textes Anciens, Pierre Bauduin (resp.), Centre Michel de Boüard – CRAHAM – UMR 6273, université de Caen Basse-Normandie).
Respectivement La Roque, 1662, p. 1310 ; Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 24-v ; Paris, BnF, ms lat. 1939, fol. 171v et coll. Moreau, vol. 21, fol. 27-v.
Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 46, fol. 102-103.
Poupardin, 1909.
Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 69, fol. 1v.
Respectivement Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 903 (chirographe) et Paris, Arch. nat., S 4889 B.
Pour « chapitre ».
Respectivement au musée de la Bénédictine de Fécamp, no 44 (lettre), à la BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 8 et dans le ms nouv. acq. fr. 21819, fol. 163 (lettre) ; à la Bibl. mun. de Rouen, ms 477, fol. 195 (lettre).
Giry, 1894, p. 337 et 340.
Scripta, no 199.
Scripta, no 132.
Scripta, no 3203.
Leclercq et Bonnes, 1946, p. 217.
Ibid., p. 197.
Ibid., p. 185.
Bulst, 1973, p. 226.
Paris, Arch. nat., J 211, no 4.
De nombreux autres abbés usaient de cette formule. Dès 1013-1033, l’abbé de Saint-Père de Chartres s’intitule ainsi : Ego frater Arnulfus, humilis abbas sancti Petri Carnotensis cenobii, et ceteri fratres michi commissi (Scripta, no 220). De même, dans une notice de 1012, l’abbé de Jumièges est désigné ainsi : Rotberti humillimo abbatis Gemmeticensis sacri coenobii (Scripta, no 1441). Cependant, c’est au XIIIe siècle que la formule semble se diffuser réellement : les abbés de Saint-Taurin, de Saint-Pierre-des-Préaux, de Saint-Ouen, etc. en usent alors fréquemment (voir par exemple Scripta, no 5732, 2051, 3397, 4765).
En Normandie, à la fin du XIIIe siècle, l’abbé du Mont-Saint-Michel, Jean, est très adepte de la formule humilis abbas (par exemple Scripta, no 2518 et 3144). Par ailleurs, d’après Giry, 1894, p. 341, la suscription ordinaire des abbés de Cluny était la suivante : ego frater N. humilis abbas Cluniacensis.
Respectivement Rouen, Bibl. mun., cartulaire A, ms 1207, fol. 35 bis ; (« Pariser historische Studien », 11), Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 43, G 5251 et 7 H 43.
Il faut noter qu’un dérivé d’humilis, l’adverbe humiliter, était déjà utilisé près de la suscription dans une lettre de Jean de Ravenne : ego Johannes vester totus in Domino, humiliter vobis suggero… (Rouen, Bibl. mun., ms 477, fol. 195).
Par exemple Scripta, no 407 et 468.
Scripta, no 1994.
Scripta, no 5728.
Scripta, no 3103.
Scripta, no 2168.
Scripta, no 4043.
Scripta, no 1050.
Scripta, no 4098.
Scripta, no 686.
Scripta, no 702.
Voir Giry, 1894, p. 343 : chez les cisterciens, qui manifestent davantage leur humilité, « les titres d’abbé et de prieur sont presque toujours dans leur suscription précédés du mot dictus […]. Cette expression, que l’on rencontre assez souvent dans la seconde partie du XIIe siècle, devient au siècle suivant d’un usage presque général et caractéristique de l’ordre de Cîteaux ».
Rouen, Bibl. mun., cartulaire A, ms 1207, fol. 39-v.
Scripta, no 3529.
Sur ce qualificatif, voir Giry, 1894, p. 340 : le titre d’abbé (abbas), « de même que celui d’évêque, fut parfois remplacé par des équivalents, tels que praesul, antistes, praeses, et surtout minister ; ce dernier terme se rencontre encore assez fréquemment dans des chartes du XIIIe siècle ; les autres avaient disparu dès le XIIe ».
Par exemple l’évêque de Sées en 1145 (Scripta, no 2544 et 2545) ou bien celui de Bayeux en 1147 (Scripta n o 844).
Il semble que Guillaume VI Chouquet (1334-1342) ait repris cette coutume cistercienne (selon Giry, 1894, p. 343, dans la titulature des abbés cisterciens, on trouve une plus grande affection d’humilité : « Presque toujours les dignitaires cisterciens font précéder leur nom de la qualité de frère (frater) »), mais je n’en connais pour l’instant que deux actes (Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24 et 7 H 43).
Fécamp, Musée de la Bénédictine, no 44 ; Poupardin, 1909 ; Laporte, 1953, p. 5-31, part. p. 26.
Ce qualificatif est présent dans deux des trois actes de Thomas de Saint-Benoît de notre corpus : Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24, chirographe de 1301, et Paris, BnF, ms lat. 5424, p. 97, acte de 1306.
Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 73, fol. 186-187.
Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 25-v.
Scripta, no 1548.
Scripta, no 1591, 202 et 207.
À Corbie, la formule de dévotion apparaît à peu près en même temps qu’à Fécamp dans la titulature abbatiale, dans une charte de 1061-1063 (Morelle, 2011, p. 154).
Poupardin, 1909.
On n’en connaît qu’une occurrence sous Henri de Sully, dans un chirographe (Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24).
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24.
Laporte, 1953, p. 5-31, part. p. 26.
On en connaît peu car Raoul semble-t-il ne commence à dater assez fréquemment ses actes qu’à partir des dix dernières années de son abbatiat.
Rouen, Bibl. mun., ms 1207, fol. 31v, un acte de 1201 a. st. ; Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 27, un acte de 1196 a. st.
Respectivement Scripta, no 565, 6142, 6357 et 6164.
Delisle, 1906, p. 361-401.
Par exemple les sceaux de Raoul d’Argences conservés aux Archives nationales (J 211, no 1 et no 3).
Par exemple : Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, cartulaire B, 7 H 9, fol. 132v-133, 154-v, 159, etc. La formule ad Romanam ecclesiam… est déjà présente au milieu du XIIIe siècle dans des actes de Marmoutier (voir Scripta, no 2565 : bulle d’Innocent IV de 1254 adressée abbati et conventui Majoris Monasterii Turonensis, ordinis sancti Benedicti, ad Romanam ecclesiam nullo medio pertinentis) et, à propos de Fécamp, on la rencontre dès 1269 dans une lettre du 25 juillet 1269 de Raoul, évêque d’Albano et légat, à saint Louis, où il évoque frater Jacobus de Cyreseyo, monachus monasterii Fiscanensis, ad Romanam ecclesiam nullo medio pertinentis, ejusdem diocesis (Scripta, no 3693).
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 43.
Caen, Arch. dép. Calvados, H 4368 (chirographe).
Respectivement Paris, BnF, ms nouv. acq. fr. 21819, fol. 163, et Angers, Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3710, n o 3.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, cartulaire B, 7 H 9, fol. 139v-140v.
Hormis dans 7 H 51 (Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime), cas à part. Il s’agit d’un acte d’association entre Saint-Denis et la Trinité de Fécamp, sous forme de notice, dans lequel l’abbé Raoul est désigné ainsi : Radulfus de Argences Fiscanni abbatem.
Fécamp, Musée de la Bénédictine, no 44.
Cela correspond à la tendance que décrit Arthur Giry (Giry, 1894, p. 533), selon laquelle la suscription est parfois précédée de nos ou ego surtout du Xe siècle au XIIe siècle.
Angers, Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3710, no 3.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 57/01.
Je n’ai pas connaissance d’autres exemples pour l’instant, mais en 1192, l’abbé de Notre-Dame de Bonport est désigné de la manière suivante dans la liste des souscriptions d’un acte de Robert II, comte de Meulan : Clemens, primus abbas Boni Portus. Cependant, c’est différent de ce qu’on trouve à Fécamp, car il semble plus normal d’insister sur le fait qu’un abbé est le premier d’une liste plutôt que sur le fait, comme à la Trinité, qu’il soit le troisième ou le cinquième.
Respectivement Paris, Arch. nat., S 4889 B ; Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 43, et cartulaire B, 7 H 9, fol. 181. On trouve cependant cette dernière formule dans une sorte de notice peut-être écrite directement sur le cartulaire B de l’abbaye conservé aux Archives départementales de la Seine-Maritime (7 H 9).
Favreau et Michaud, 2002, p. 249-250.
Scripta, no 1542.
Scripta, no 4625.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 12.
Georges Tessier, dans sa Diplomatique royale française (Tessier, 1962, p. 239, note 1) nomme ces deux points gemipunctus, d’après la deuxième édition (1709) du De re diplomatica, p. 638. Du Cange, dans son Glossarium mediae et infimae latinitatis, consacre une entrée intéressante à ce terme.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 9.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, fol. 132v, 133v, 137, etc.
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, fol. 158.
Fécamp, Musée de la Bénédictine, no 44.
Respectivement Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 25-v et 30-v, ms nouv. acq. fr. 21819 fol. 163 ; Rouen, Bibl. mun., ms 477, fol. 195 ; Paris, BnF, coll. Moreau, vol. 22, fol. 121-122, et Fécamp, Musée de la Bénédictine, n o 44.
Respectivement Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 43 ; Paris, Arch. nat., J 211, no 4, et Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 9 H 31 (chirographe).
Rouen, Bibl. mun., cartulaire A, ms 1207, fol. 31v. On connaît également un acte de Robert de Putot débutant directement par la suscription, fol. 161v du cartulaire B (Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 9) : nos abbas et conventus…
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 9, fol. 187v.
Il n’y a dans notre corpus que très peu d’exemples de suscriptions avant une adresse, particulière, générale ou universelle : un acte de Raoul d’Argences où la suscription précède une adresse universelle (Rouen, Bibl. mun., cartulaire A, ms 1207, fol. 31v), et une lettre de Jean de Ravenne à Vital, futur abbé de Westminster (Rouen, Bibl. mun., ms 477, fol. 195).
Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, cartulaire B, 7 H 9, fol. 124v-126.
Ce qualificatif est présent dans deux des trois actes de Thomas de Saint-Benoît de notre corpus : Rouen, Arch. dép. Seine-Maritime, 7 H 24, chirographe de 1301, et Paris, BnF, ms lat. 5424, p. 97, acte de 1306.
Fécamp, Musée de la Bénédictine, no 44, et Poupardin, 1909.
Scripta, no 5757.
Scripta, no 780.
Carolus-Barré, 1964, p. XLVIII. Cependant, entre 1241 et 1286, Louis Carolus-Barré n’a répertorié que quatre chartes d’abbé, pour les années 1241, 1256, 1269 et 1285.
Delisle, 1857, p. 253-257.
Respectivement au musée de la Bénédictine de Fécamp, no 44 (lettre), à la BnF, coll. Moreau, vol. 21, fol. 8 et dans le ms nouv. acq. fr. 21819, fol. 163 (lettre), et à la Bibl. mun. de Rouen, ms 477, fol. 195 (lettre).
Paquet, 2011, part. p. 60 et 65.
À l’examen des quelque 300 actes d’abbés de la base Scripta du CRAHAM de l’Université de Caen Basse-Normandie, le même phénomène de normalisation du formulaire se laisse deviner dans les autres abbayes normandes.
Angers, Arch. dép. Maine-et-Loire, H 3710, no 3, et Caen, Arch. dép. du Calvados, H 4368 (chirographe).
Cette pratique de désigner l’abbé du terme de domnus ou dominus dans les notices était courante en Normandie depuis le XIe siècle au moins.
Cette étude est en cours et s’attache non seulement aux autres éléments du formulaire tels que l’invocation, l’adresse, la notification, les différentes clauses, l’expression de la date, l’apprécation, etc., mais également à l’aspect visuel des actes des abbés de Fécamp.
Parmi ces actes figure une dizaine de lettres administratives. Par ailleurs, pour des raisons de présentation, les abbés dont on ne connaît à l’heure actuelle aucun acte ne figurent pas dans ce graphique.
Pour la période 1001-1219, je reprends ici les dates que donne Véronique Gazeau (Gazeau 2007, p. 101-124). Pour la période suivante, je reprends celles de Sandret 1866, part. p. 43-44.
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